Ce SITE se veut être
un outil catéchétique, une démarche numérique de catéchèse pour rejoindre ceux
qui sont pressés, nomades ou accros au numérique.
C'est-à-dire rejoindre de plus en plus de chercheurs de Dieu et les accompagner dans leur quête spirituelle.
- CLIN DIEU -
PRIÈRE DU MATIN
La "Prière matinale" ou "Clin Dieu" est un rendez-vous journalier de la Foi. Un rendez-vous avec la grâce.
Prier c'est rester en contact avec Dieu,
c'est lui faire confiance.
MARS 2024
Prière journalière : Phrase d'Évangile du jour, méditaiton, et chant.
La symétrie entre l’Avent et le Carême, temps de préparation aux fêtes de Noël et Pâques, apparaît significativement dans la couleur liturgique. Le violet, synthèse du rouge et du bleu, caractérise dans notre sphère de compréhension catholique une tonalité pénitentielle mais non funèbre. Mais la perception des couleurs reste éminemment culturelle, non seulement dans leur codification (naissance, deuil, joie etc.) mais aussi dans l’appréciation.
Qu’est-ce qu’une couleur chaude ou froide ?
Prière journalière :
- Commencer par un beau "Signe de croix"
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
VENDREDI 29 MARS 2024
" " (Mc 1, 12 )
Le Vendredi saint les chrétiens commémorent le procès et la mort de Jésus sur la croix. L'office du Vendredi saint, généralement célébré à 15 heures, car c'est l'heure, nous dit l'Évangile, où Jésus est mort, cet office, donc, comporte le récit de la Passion et la vénération de la croix.
C'est un jour de deuil, où les chrétiens commémorent le procès et la mort de Jésus sur la croix. Il nous rappelle le don que Jésus a fait de sa vie pour le monde.
Vendredi 29 mars 2024
TENDS L'OREILLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 30 MARS 2024
" Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité " (Mc 16, 6)
La résurrection du Christ ce n'est pas comme Lazare à qui Jésus a redonné vie dans l'Évangile de Jean. "Il ne s'agit pas de réanimer un corps biologiquement, là on entre dans la cœur de la foi".
Dans la Bible, la résurrection a beau être annoncée, elle reste difficile à croire. Ce sont des femmes qui ont été les premiers témoins du tombeau vide. Mais ni elles, ni les hommes ne s'attendaient à la résurrection, comme le rappelle le P. Sébastien Antoni. "C'est tellement inouï, tellement bouleversant, tout part de là."
C'est avant tout d'une expérience de foi dont il s'agit. Il y a eu le témoignage de ces femmes sur le tombeau vide, et jusqu'à nous aujourd'hui des hommes et des femmes qui nous dit "Il est ressuscité". "La question est toujours neuve."
Samedi 30 mars 2024
PEUPLES CHANTEZ SON NOM
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 31 MARS 2024
" Il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts " (Jn 20, 1)
Méditation Père Nicolas de Boccard
La fête de la Résurrection est à l’image du printemps : les prés se couvrent de fleurs, l’air est plus doux. Et pourtant, le Christ est passé par une terrible épreuve. Nous restons abasourdis par le récit de la Passion : tant de haine, de violence, de mépris, d’injustice… ! Nous sommes aussi comme abasourdis, sonnés et pour certains croyants, nous faisons l’expérience du tombeau vide – Dieu est comme absent.
Si nous reprenons cet évangile du jour de Pâques, il est plein d’incohérences : des gens courent, alors que le personnage principal est absent : le tombeau est vide, Jésus n’est pas là – le personnage principal a disparu, Il est absent…. Et pourtant… Pourtant Il se rend présent, autrement. Pâques, c’est la présence d’un absent !
Il faut bien le reconnaitre, on aurait écrit l’évangile de la Résurrection, on aurait fait autrement : Jésus vainqueur se serait manifesté avec panache à ses bourreaux, à Pilate, aux Grands-Prêtres… On aurait multiplié les preuves du Ressuscité surtout auprès des ennemis du Christ. Pourtant, la victoire du Ressuscité garde un goût amer dans les évangiles. Il se rend présent subrepticement en se communiquant – ou plutôt dans l’évangile de ce jour – en communiquant la foi en la Résurrection, en se dérobant ! Le tombeau vide n’est pas une preuve de la Résurrection mais de la mort, mais il est aussi un signe qui ouvre à la perplexité, au doute, au questionnement et pour Jean, à la vue des linges et du suaire, à la foi : « Il vit et il crut » ! C’est comme la signature en creux de la Résurrection. L’élément principal de notre foi se vit dans une extrême pudeur ! Déjà Il nous oriente vers un au-delà de nous-mêmes et comme Jean, Il nous invite à poser l’acte de foi. St Jean de la Croix le qualifiera d’un : « face à face dans les ténèbres ». Jésus est là, mais Il se dérobe et se laisse découvrir !
Nous avons été frappés par de multiples épreuves : la pandémie, la révélation d’abus dans l’Eglise, la guerre à nos portes ; et nous sommes comme abattus, craintifs, inquiets. Et pourtant, la vie renait, les fleurs poussent, et nous sommes appelés à poser l’acte de foi : la vie est devant, elle renait, autrement que nous l’attendions ou que nous l’avions pensé – comme le Christ Ressuscité. La vie est toujours déroutante, elle nous échappe, elle renait sans cesse sous des formes nouvelles. De même que le Christ ressuscité nous déroute, Il nous invite à ne pas le rechercher comme avant, à ne pas le retenir comme voudront le faire les saintes femmes, mais à le suivre sur le chemin de la foi. La Résurrection s’inscrit dans l’histoire et vient à la rencontre des hommes. C’est un événement qui s’empare des témoins qui font leur cette Révélation faite par Dieu aux hommes.
En ce jour de Pâques, célébrons la fête de la confiance et de l’espérance : de la mort jaillit la vie. Le Christ nous invite à la vie, une vie autre, victorieuse de toutes les forces de la mort en union avec tous ceux qui nous ont précédés et qui sont vivants avec Jésus pour l’éternité.
Dimanche 31 mars 2024
IL EST NOTRE LUMIÈRE EN NOTRE NUIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
AVRIL 2024
Prière journalière :
- Commencer par un beau "Signe de croix"
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen
LUNDI 1er AVRIL 2024
" Allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront " (Mt 28,,8)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Nous retrouvons dans cet évangile de Matthieu : les saintes femmes, l’ange puis Jésus lui-même qui vient au-devant d’elles. A la vue de l’ange, nous dit le texte, elles sont remplies à la fois de crainte et d’une grande joie. Leurs sentiments sont mitigés : le tombeau est vide, Jésus n’est plus là et selon ce que leur dit l’ange, Jésus est ressuscité. Il est vivant, voilà la bonne nouvelle qui les met en joie, mais ce n’est pas Lui qui s’exprime – c’est un autre qu’elles ne connaissent pas. Et voici que Jésus lui-même se manifeste – mais elles veulent se l’approprier, le garder pour elles. Alors Jésus les rassure et invite ses frères à le rejoindre en Galilée…
Plus qu’un événement historique, les évangiles de la Résurrection se présentent comme un chemin d’initiation. Jésus est vivant mais Il est Tout Autre. Il est passé par les eaux de la mort et sa vie est désormais différente. La Résurrection du Christ est tout sauf une réanimation – comme ce fut le cas pour Lazare ou la fille de Jaïre. Ce n’est pas le retour dans la chair mortelle. Jésus n’est pas revenu à la vie terrestre d’avant. C’est une vie nouvelle, qui laisse ces femmes sidérées et d’une joie encore empreinte de crainte. Elles vont devoir rejoindre le Ressuscité dans la foi, et non plus comme avant dans le réalisme son existence corporelle, mais dans celui de la foi. De nouveau, Jésus se rend présent puis se dérobe. Un monde nouveau s’ouvre pour elles. Ce monde se ferme pour ceux qui, dans l’évangile de ce jour, inventent une histoire de corps volé en corrompant les gardiens pour ne pas se poser les bonnes questions ! Ce monde s’ouvre à ceux qui acceptent d’entrer dans la Bonne Nouvelle.
Nous aussi, nous sortons peu à peu d’un tombeau, et nous comprenons encore d’une manière inchoative que nous allons devoir rajuster nos liens : les rapports avec nos frères et sœurs en humanité, les rapports avec notre planète terre, notre rapport avec Dieu. On aimerait tellement – comme ces saintes femmes – que tout revienne comme avant. Mais ce ne sera jamais plus comme avant ! Mais je l’espère un monde meilleur, un monde nouveau. Que la pédagogie de Dieu dans ces évangiles nous aide à trouver les bonnes réponses pour demain. Jésus se présente moins comme un Ressuscité que comme un ressuscitant – celui qui nous demande d’avancer, de ne pas regarder en arrière et de poser l’acte de confiance. C’est en s’inscrivant dans ce peuple de confessant et en annonçant la Bonne Nouvelle qu’on le reconnaît.
Lundi 1er avril 2024
BIEN AU-DELÀ DE NOS PEURS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 02 AVRIL 2024
" J'ai vu le Seigneur !, et elle raconta ce qu'il lui avait dit " (Jn 20, 11)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Cet évangile nous relate l’apparition à Marie-Madeleine. Est-ce celle qui versa sur les pieds de Jésus le parfum d’un grand prix et que le Christ a libéré de sept démons, ou encore la sœur de Lazare ? Laissons la discussion aux exégètes. Ce n’est pas la question principale. Ce qui est sûr, c’est que cette femme est très attachée au Christ, elle l’aime d’un amour particulier, elle est tout en pleurs auprès du tombeau nous dit le texte. Et l’on voit la délicatesse de Dieu, qui ne vient pas la bousculer ou même l’admonester comme Il le fera pour d’autres. Il lui envoie ses deux anges qui avec beaucoup de finesse envers cette femme blessée lui disent simplement : « pourquoi pleures-tu ? ». Elle est tellement envahie par son chagrin, obnubilée par son projet liturgique : rendre un dernier hommage au Christ avec les onguents et parfums rituels, s’enfermer dans son deuil… qu’elle n’est plus capable de s’ouvrir à la nouveauté, au Christ ressuscité. Il faut que Jésus lui-même vienne au-devant d’elle pour se faire connaitre. D’abord, elle ne le rejoint pas, envahie par sa tristesse. Il faut que Jésus la sorte de sa torpeur en l’appelant par son petit nom : « Marie », Il la rejoint dans son affectivité blessée, et là elle sort de sa torpeur et retrouve Jésus, sensible à l’appel de son nom. Comme les saintes femmes au tombeau, elle veut le retenir, mais Jésus l’en défend. Rien ne sera plus comme avant, Il retourne vers son Père et Notre Père et c’est là qu’il faudra le rejoindre.
Comment se fait-il qu’elle ne l’ait pas reconnue ? On est en droit de se poser cette question. Saint Grégoire le Grand commente ce passage en écrivant : « Jésus se présente à eux au-dehors tel qu’Il était au-dedans dans leur cœur ». Marie-Madeleine attendait Jésus comme elle le gardait dans son cœur : un être aimé, déchiqueté, abandonné par les siens – elle était triste, repliée sur sa souffrance, incapable de s’ouvrir à la nouveauté. Il faut toute la pédagogie de Jésus pour l’amener des ténèbres à la foi en la Résurrection et à faire d’elle, ne l’oublions pas, le premier témoin de la Bonne Nouvelle : « Marie-Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’Il m’a dit ».
Alors nous comprenons mieux la discrétion des évangiles de la Résurrection : Jésus s’adapte à chacun de nous pour nous amener à poser personnellement l’acte de foi et à nous inscrire dans la communauté des croyants : ce peuple racheté par le sang du Christ ! La foi en la Résurrection ne vient pas en raison de preuves historiques mais par notre adhésion à cette Révélation qui nous envoie à notre tour en mission, comme Marie-Madeleine…la première missionnaire.
Mardi 02 avril 2024
AIMER ET SE SAVOIR AIMÉ
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 03 AVRIL 2024
" Il se fit reconnaître par eux à la fraction du Pain " (Lc 24, 13)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Chez les pèlerins d’Emmaüs, ce n’est pas l’affectivité qu’il faut restaurer en premier, comme pour Marie-Madeleine, mais l’intelligence du Mystère de la foi. Aussi Jésus s’y prend tout à fait différemment d’avec Marie-Madeleine. Voilà deux témoins proches de Jésus, ils sont déstabilisés et ne comprennent pas le cours des événements. Personne ne s’attendait à un tel épilogue, c’est une espérance déçue. Ils marchent en discutant tous les deux. Et voilà que Jésus s’invite sur leur route, prend part à leur discussion sur ce qui s’est passé, d’une manière presque sibylline : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci ». Il leur dit : « quels événements ? ». Puis peu à peu, Jésus rectifie leur perception, change leur regard et leur analyse. Ils espéraient « celui qui allait délivrer Israël », nous dit le texte. Or rien ne se passe selon leur attente : Jésus a été mis à mort, l’occupant romain est maître. Une seule lueur d’espoir qu’ils n’arrivent pas à analyser : le tombeau est vide ! Et Jésus, avec une extraordinaire pédagogie, change leur regard : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans Sa Gloire ? ». Jésus les invite à relire les événements en leur donnant un autre sens : « et partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Ecriture, ce qui le concernait ». Mais Jésus ne s’impose pas, Il fait semblant d’aller plus loin – alors les deux pèlerins le retienne : « reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse ». C’est alors qu’au cours du repas, Jésus bénit le pain, le rompt et le leur donne. Alors, dit l’Ecriture : « Leurs yeux s’ouvrirent, ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. ».
Jésus ressuscité reste le Messie mais Il n’est plus le même. Il n’est plus le même dans notre monde corporel. On ne Le rejoint plus sur les routes de Galilée, mais dans le testament qu’Il nous a laissé : La Parole méditée et mise en pratique, les sacrements, la charité active. Laissons-nous rejoindre, comme les pèlerins d’Emmaüs, par Jésus Lui-même en lui disant nos doutes, nos peurs, nos questions et en trouvant dans cette même écriture les portes ouvertes, les tombeaux vides qui nous obligent à ne pas nous arrêter à nos manières de voir Dieu, à le comprendre mais accepter de les remettre en cause. Jésus nous devance toujours et nous ne Le trouverons qu’en le suivant et en mettant la charité en œuvre : comme ses disciples d’Emmaüs qui l’ont reconnu alors qu’ils invitaient à leur table un étranger. Ce temps que nous traversons est un temps d’épreuves, que nous le vivions positivement comme un temps d’opportunité et de changement, afin de répondre à la présence du Christ, vivant au milieu de nous.
Mercredi 03 avril 2024
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 04 AVRIL 2024
" Ainsi este-il écrit que le Christ souffrirait,
qu'il ressusciterait d'entre les morts le troisième jour" (Lc 24, 35)
Méditation Père Bruno Millevoye
En bon pédagogue, non plus sur la route mais dans le contexte d’une maison, Luc reprend et développe l’enseignement de ce fameux récit des disciples d’Emmaüs. Nous retrouvons la reconnaissance progressive du ressuscité, l’importance de l’Ecriture. S’y ajoute le don de la paix, l’appel à témoigner…
Il est aussi souligné la place de la souffrance et l’appel à la conversion pour le pardon des péchés.
Je cite : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés… »
Souffrance, résurrection, conversion, pardon, péchés. Mettons ces mots en relation.
La souffrance est une réalité de l’existence. Mieux vaut en parler que de la cacher. Mieux vaut et c’est ce que fait l’évangéliste la situer dans un processus de libération. Ce processus de libération, c’est celui que Jésus assume par sa propre souffrance et nous obtient par sa résurrection.
Sa résurrection rend possible notre conversion. Nous avons le droit de choisir la vie.
Choisir la vie, c’est renoncer au mal. Choisir la vie, parce que le Christ est ressuscité, c’est aussi recevoir le pardon de nos péchés. Recevoir le pardon des péchés, c’est être délivré de ce qui s’oppose à la vie qui vient de Dieu.
Par notre conversion, la résurrection n’est plus un concept métaphysique, un phénomène extatique. Elle est notre existence qui reçoit la vie par le pardon que Jésus nous a obtenu au prix se sa souffrance.
Jeudi 04 avril 2024
POUR QUE NOS VIES S'ILLUMINENT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 05 AVRIL 2024
" Jésus s'approche, il prend le pain et le leur donne;
et de même pour le poisson " (Jn 21, 1)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Jésus s’adresse aux disciples, c’est-à-dire à chacun d’entre nous. Avez-vous compté combien ils sont ? Les trois premiers sont cités. Pierre, celui qui a trahi, le pêcheur du lac et en même temps le chef des apôtres. Il représente déjà un peu l’institution. Thomas, celui qui a douté. Il représente tous ceux dont la foi semble mal assurée, qui ont du mal à faire confiance, ceux qui veulent des preuves et finalement chacun d’entre nous qui hésitons et essayons de nous dépêtrer tant bien que mal avec un credo dont nous ne comprenons pas tout. Et puis il y a Nathanaël. L’homme franc et droit, qui inspire confiance et ne sait pas mentir. Il y a un peu de chacun de nous dans ces trois apôtres, si bien choisis par Jésus pour nous représenter. Et puis il y aussi les fils de Zébédée et deux autres disciples. Le nombre total est de 7, comme les 7 Églises de l’Apocalypse, comme l’Église dans sa totalité. Nous sommes tous là, appelés par Jésus. Appelé par lui et pourtant nous ne le reconnaissons pas. Peut-être prend-il la voix et l’apparence de quelqu’un d’autre, de mon voisin, de ma sœur, de ma grand-mère, de mon collègue de travail, de mon ennemi. Ils savent que c’est lui, mais ils ne le reconnaissent pas. Oui nous le savons, Jésus est présent en chacun de nous mais nous avons tellement de mal à le reconnaitre. Donc pour résumer mon premier point, les disciples, c’est chacun d’entre nous et Jésus, c’est chacun de ceux que nous rencontrons.
Le deuxième point que je voudrais souligner, c’est combien Jésus nous précède, nous devance, avec une infinie délicatesse. Il y a déjà du poisson, qui en plus est en train de cuire, et Jésus demande aux apôtres de lui en apporter encore. Jésus n’a pas besoin de nous et pourtant il nous demande de l’aider. Il peut tout faire, mais il nous demande de participer ; il réclame notre participation. Il ne peut pas nous sauver sans nous.
Le troisième point que je voudrais souligner, pour que nous comprenions mieux le texte, concerne les verbes employés par Jésus, et que notre pauvre langue française rend si mal. Cette réflexion va nous faire entrer au cœur de ce que Jésus veut nous dire dans cet Evangile. Par trois Jésus demande à Pierre, « m’aimes-tu ? » mais les deux premières, c’est en employant le verbe agapao : m’aimes-tu d’un amour total, inconditionnel au point de donner ta vie pour moi ? et la troisième fois, Jésus emploie le mot phileo : qui signifie un amour moins fort. Le Pape Benoît XVI commentait : « Simon comprend alors que son pauvre amour suffit à Jésus, l'unique dont il est capable... On pourrait dire que Jésus s'est adapté à Pierre, plutôt que Pierre à Jésus ! C'est précisément cette adaptation divine qui donne de l'espérance au disciple, qui a connu la souffrance de l'infidélité. C'est de là que naît la confiance qui le rendra capable de suivre le Christ jusqu'à la fin. »
A Gethsémani, trois fois les apôtres se sont endormis, trois fois Pierre a trahi, trois fois Jésus est tombé pour offrir ces trois faiblesses, ces trois trahisons, pour les rejoindre, pour les porter. Acceptons que Jésus tombe pour nous, laissons-nous toucher par ces trois chutes. Laissons Jésus rejoindre notre pauvre amour, alors nous pourrons nous laisser ressusciter par lui, nous pourrons lui dire « Seigneur Je t’aime...comme je peux, mais je t’aime quand même ! »
Vendredi 05 avril 2024
COEUR IMMACULÉ DE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
Samedi 06 avril 2024
" Allez dans le monde entier. Proclamez l'Évangile " (Mc 16,9)
Méditation Père Bruno Millevoye
Le dernier mot de la semaine sera le doute.
Devant l’événement de la résurrection, l’Évangile de Marc fait le choix d’insister sur le doute.
Cela rejoint nos propres doutes et questions. Quel sens y-t-il à professer « Christ est ressuscité. »
Dans un échange avec les membres de l’équipe funérailles de ma paroisse, confrontés à la difficulté de croire des personnes que nous accompagnons dans le deuil, nous nous sommes interrogées sur nos propres difficultés.
« Les miracles comme la résurrection heurtent nos esprits rationnels… Que sait-on vraiment ? Certes, nous avons les textes mais quelle est leur valeur historique ? »
Nous nous sommes interrogés sur la bonne manière d’aborder le sujet. Nous nous sommes dits que nous n’avions pas à parler de la résurrection comme d’un concept auquel il faudrait croire impérativement.
En revanche, nous avons convenu que nous avions un témoignage à donner, à la fois par notre manière d’accueillir puis de prier et de parler qui devenait fécond dans la mesure où il était porté par cette conviction intérieur qu’il est ressuscité, qu’il est présent, qu’il agit aujourd’hui.
Nous n’avions pas pensé à l’évangile de Marc mais c’est très exactement son message.
Face au cœur dure, face au doute et une part de déception, Jésus envoie. Il ne fait pas de la théologie.
Il dit allez proclamer l’Évangile. Allez témoigner de la bonne nouvelle. C’est cette proclamation qui fait passer du doute à la foi, qui rend le Christ ressuscité présent et source de compassion.
Samedi 06 avril 2024
DIEU TOUT PUISSANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 07 AVRIL 2024
" Huit jours plus tard Jésus vient " (Jn 20, 19)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Ce dimanche après Pâques est le dimanche de Thomas qui nous invite à méditer aussi sur le don de la foi – c’est aussi, à la suite de la demande de Saint Jean-Paul II et des révélations du Christ à Sainte Faustine, le dimanche de la miséricorde. Les deux ne s’opposent pas, au contraire…
Dans l’évangile de ce dimanche, il y a deux apparitions : une aux disciples en l’absence de Thomas, une autre ensuite en présence de Thomas. Entre les deux, Thomas avait manifesté son incrédulité : « si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n'y croirai pas » : somme toute, une telle requête n’est-elle pas normale ? En effet, serait-il bien raisonnable d’engager toute sa vie à la suite de ce prétendu ressuscité sans un minimum de garanties ? Dans les deux cas, les disciples restent dans la peur – ils ont verrouillé les portes. Thomas, lui, reste dans le déni, il ne fait pas confiance aux autres disciples, il veut sa propre expérience…
Ce qui est touchant, c’est que Jésus va consentir à cette demande de Thomas. En invitant son Apôtre à avancer la main et à la mettre dans son côté, il va bien lui donner une « preuve » tangible de sa résurrection. Mais en même temps, il lui intime de cesser d'être incrédule et de devenir croyant. Il l’invite au dépassement et à la confiance. Thomas peut alors accueillir la grâce et prononcer dans l'Esprit la plus belle confession de foi des évangiles : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». L’Esprit Saint lui a donné de reconnaître en Jésus le Fils de Dieu, vainqueur du monde.
Son incrédulité a été la cause d’une certitude encore plus grande en la résurrection. Chacun de nous, à la suite de Thomas, nous sommes amenés à poser cet acte de foi à la suite de Jean face au tombeau vide : « il vit et il crut », il voit le linge roulé à terre, il croit au Ressuscité ; à la suite des disciples d’Emmaüs : « Notre cœur n’était-il pas tout brulant, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Ecritures ». Cet acte de foi, même s’il dépasse la raison, n’est pas irraisonnable. C’est un chemin qui s’ouvre devant nous et qui s’approfondit et s’intensifie avec la prière, la confiance, la lecture des écritures et le temps.
Cette foi est le moteur de notre vie chrétienne. Elle permet à chacun de nous de faire de nos vies une belle histoire d’amour en rappelant aux hommes et au monde la force de la Résurrection et la folie de la miséricorde de Dieu – la seule vraie sagesse. Une sagesse qu’Il confie à ses disciples : « ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus ».
Dimanche 07 avril 2024
I BELIEVE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 08 AVRIL 2024
" Voici que tu vas cooncevoir et enfanter un Fils" (Lc 1, 26-38)
Méditation Père François Lestang
Que faisais-tu, Marie de Nazareth, lorsque l’ange Gabriel est entré chez toi ? Etais-tu déjà à l’écoute ? Beaucoup de peintres de la Renaissance te représentent avec un livre entre les mains, pour signifier ta prière, qui précèderait ainsi ton oui, qui te préparerait à te déclarer la servante du Seigneur.
Peut-être étais tu plutôt en train de coudre, ou de broder, paisible et attentive, comme tant de femmes du Proche Orient, jusqu’à aujourd’hui, faisant apparaître peu à peu sur un tissu uni des motifs, des lettres, des paroles ; c’est ce que suppose le Protévangile de Jacques, qui précise que tu filais la pourpre véritable et l’écarlate
A moins, Marie, que tu n’aies été occupée à nettoyer ta maison pour qu’elle soit prête à accueillir ceux qui s’y présenteraient, ou encore que tu sois en train de pétrir la pâte à pain, comme ton ancêtre Sara lorsque les anges de Dieu rendirent visite à Abraham aux chênes de Mambré.
Dérangée dans ton œuvre, surprise par la salutation de Gabriel, tu as su, Marie, l’écouter, l’interroger, faire confiance à sa parole, tout risquer de ce qui faisait ta vie.
Et me voici, à mon tour, en ce samedi matin. Que vais-je faire ? Comment vais-je me laisser surprendre par ta parole, ô mon Dieu ? Aide-moi, je t’en prie, à faire ta volonté, pour que ton règne vienne en moi.
Mercredi 06 mars 2024
COLEUR IMMACUOLÉ DE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 09 AVRIL 2024
" Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, lme Fils de l'homme" (Jn 3, 7b)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Depuis hier, dans l’Évangile, nous sommes avec Nicodème et nous mettons nos pas dans les siens qui nous aident à cheminer avec Jésus. C’est un bel enseignement que Jésus donne à Nicodème répondant ainsi à son questionnement. De la méditation de l’Évangile d’aujourd’hui je voudrais dégager deux idées. La première, c’est que même si la foi est intelligible et même profondément cohérente, Dieu dépasse infiniment tout ce que nous pouvons dire de lui, penser de lui. Ici Jésus le fait comprendre à Nicodème de façon un tout petit peu brutale. Il semble se moquer. Nous savons qu’il le fait avec beaucoup de charité, mais il dit quand même à Nicodème : « Tu es un maitre qui enseigne en Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? » Cela signifie en creux que nul ne peut se prétendre expert dans la connaissance de Dieu. Les plus grands enseignants sont des enseignants d’autant meilleurs qu’ils savent qu’ils ont encore beaucoup à apprendre, qu’ils sont toujours en quête, en recherche et que, s’ils sont théologiens, leur recherche sera toujours infiniment en deçà de la réalité qu’ils veulent rejoindre : Dieu. L’un des plus grands théologiens, saint Thomas d’Aquin était aussi un homme d’une grande humilité, au point qu’il a voulu brûler sa somme théologique. Elle était, selon lui tellement en deçà de la réalité du mystère de Dieu, qu’il la considérait comme de la paille, et pourtant nous savons à quel point son travail théologique était remarquable et combien il a aidé des générations d’étudiants. Dans ce domaine aussi, celui qui veut être le plus grand, qu’il se fasse le dernier et le serviteur de tous.
L’autre aspect que je voudrais souligner qui constitue le cœur de l’enseignement de Jésus aujourd’hui, c’est la liberté de Dieu, exprimée dans ce vent qui souffle où il veut. Cette liberté de Dieu nous interdit de juger. C’est au nom de cette souveraine liberté de Dieu, que le pape François aime dire : « qui suis-je pour juger ? » C’est au nom de cette liberté que nous devons absolument rester à notre place et ne pas nous prendre pour Dieu, c’est au nom de cette liberté de Dieu, que nous devons rendre grâce pour les merveilles qu’il accomplit dans l’Église à travers la diversité de ses membres. Nous devons apprendre à compter sur les autres parce que dans sa grande liberté, Dieu suscite de multiples dons, de multiples charismes, de multiples disponibilités. Non seulement nous ne devons jamais nous considérer comme supérieurs aux autres en les jugeant, mais nous ne devons jamais considérer que nous sommes les seuls à pouvoir agir dans l’Église. L’Église manifeste d’une certaine manière, par la diversité de ses membres la liberté de Dieu qui agit comme il le souhaite. Demandons à l’Esprit Saint, Esprit de liberté, de nous embraser de sa charité, pour que nous ayons l’humilité de considérer les autres comme supérieurs à nous-mêmes et que nous sachions aussi compter sur eux.
Mardi 09 2024
DIEU PLEIN D'AMOUR
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 10 AVRIL 2024
" Dieu a envoyé son Fils dans le monde, pour que, par lui, le monde soit sauvé " (Jn 3, 16)
Méditation Père François Lestang
Mais où est donc passé l’Esprit Saint ? Dans cet évangile, choisi pour fêter le Dieu trois fois saint, un seul Dieu en trois personnes, on dirait que n’apparaissent que le Père et le Fils. Le Père aime et donne, le Fils sauve celui qui croit en lui, mais aucune mention n’est faite de l’Esprit dans notre extrait. Où le trouver ? Un peu en dehors et beaucoup au-dedans !
Allons d’abord en dehors de notre texte d’évangile. Remontons d’abord quelques versets pour lire le début de ce troisième chapitre trois de l’évangile selon saint Jean, où Jésus répond aux questions de Nicodème en l’invitant à naître de l’eau et de l’Esprit. Quand le pharisien demande comment cela peut se faire, Jésus répond en l’invitant à croire en lui. L’Esprit est celui qui anime Jésus et qui est promis au croyant.
Un peu plus tard dans l’Évangile, Jésus déclare : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. ». Et l’évangéliste commente ainsi ces paroles : « En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié ».
Lorsque donc notre évangile de ce matin nous parle de croire en Jésus, il y a implicitement la présence de l’Esprit, donné à qui met sa foi en celui que le Père a envoyé dans le monde.
Au-dedans du texte, où est l’Esprit ? Peut-être dans ces deux verbes qui caractérisent le Père : il aime et il donne. Or, nous apprend la tradition, si l’Esprit n’a pas de nom propre, il est lui-même amour, il est lui-même le don, au sein de la sainte Trinité comme dans ses effets pour nous.
O Trinité sainte, toi qui es amour éternel, toi qui aimes à donner, permets-moi, en ce matin, de t’accueillir dans ma vie, pour qu’à mon tour je sache aimer, me donner en me réjouissant de te connaître, toi le Dieu Esprit, toi le Dieu Fils, toi le Dieu Père.
Mercredi 10 avril 2024
PARLE-MOI MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 11 AVRIL 2024
" Le Père aime son Fils et il a tout remis " (Jn 3, 31)
Méditation Père Emmanuel Payen
Hier, Saint Jean nous disait que « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il nous a envoyé son Fils Unique » pour que toute personne obtienne la vie éternelle.
Aujourd’hui, Saint Jean insiste pour nous dire que Jésus, le Fils Unique du Père, est vraiment le chemin unique pour connaître son Père et Notre Père, pour approcher le mystère de son Amour.
Ainsi, nous n’aurons jamais fini de lire et méditer la Parole de Dieu et les Evangiles
pour entrer plus avant dans le mystère de Dieu Amour, Trinité Sainte, Père, Fils et
Esprit Saint.
Jésus, le Fils Unique envoyé par le Père nous dit les Paroles de Dieu, car Dieu lui
donne l’Esprit sans compter « Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main ».
Le Fils de Dieu a été envoyé par le Père pour faire participer les hommes à la Vie divine. Ceux qui accueillent la Parole de Jésus sont remplis par l’Esprit Saint et accèdent au Salut…
Ceux et celles qui laissent de côté la Parole de Dieu, la Bible et les Evangiles, ceux-là et celles-là se privent de pouvoir accueillir la joie de la foi.
Ceux et celles qui ont rencontré le Fils bien-aimé du Père en lisant et en priant la Bible
et les Evangiles, tous ces adultes qui ont été baptisés pour Pâques, tous les baptisés du monde entier, ceux-là et celles-là connaissent la joie d’être aimé de Dieu, d’être Enfants de Dieu.
Seigneur Notre Dieu, Tu aimes ton Fils et lui a tout remis entre ses mains.
Seul à venir d’en-Haut, Il est aussi le seul à pouvoir témoigner de ce qu’Il a vu et entendu.
Aide-nous à recevoir son témoignage et nous possèderons la vie et la joie éternelle.
Jeudi 11 avril 2024
MON DIEU MON ÂME A SOIF DE TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 12 AVRIL 2024
" Il en distribua aux convives, autant qu'ils en voulaient " (Jn 6, 1-15)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Cet évangile de la multiplications des pains, comme certains évangiles de guérison sont étonnants, parce que nous voyons combien Jésus prend soin des gens, se met à leur place, réponds à leurs attentes et à leurs demandes, mais en même temps il semble le faire à contre cœur. Il ne prend pas soin des gens à contre cœur, bien sûr, mais ses réactions sont souvent prudentes, voire mitigées. En fait je crois qu’il a peur que les gens ne retiennent que cela, et que ces signes, qui sont hors du commun, ne masquent le grand signe, ce pourquoi il est venu, le mystère pascal, qui est beaucoup moins spectaculaire, beaucoup moins populaire et qui semble inefficace. Jésus en parle d’ailleurs à plusieurs reprises de sa gêne concernant les signes. A un moment il dit, Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe de Jonas. A un autre moment, juste après cette multiplication des pains, il dit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. » Oui il ne faut pas s’arrêter au miracle mais il faut aller jusqu’au grand signe auquel il renvoie : Jésus est l’envoyé du Père, venu pour nous sauver. Jésus ne fait pas des miracles parce que les gens ont la foi, mais pour qu’ils aient la foi. Jésus rattache tous les signes qu’il accomplit au seul grand miracle : sa mort et sa résurrection. Il n’est pas venu d’abord pour nous guérir de nos bobos, pour nous donner du pain, mais pour nous aimer infiniment et pour nous sauver. Souvent nous prenons le risque de décevoir Jésus lorsque nous nous arrêtons au miracle, lorsque nous regardons le doigt alors qu’il nous montre le ciel. En fait, lorsque nous faisons cela, c’est comme si nous l’aimions pour ce qu’il nous donne. Mais nous devons aimer Jésus, et les autres d’ailleurs, non pour ce qu’ils nous donnent mais pour ce qu’ils sont, gratuitement, sans contrepartie, sinon nous risquons de nous aimer nous-mêmes à travers l’autre, et même de manipuler l’autre en faisant mine de l’aimer pour obtenir de lui ce que nous voulons. Toute la vie de Jésus, toutes ses actions, préparent au mystère pascal, doivent nous aider à avoir la foi. Il n’y a rien d’apparemment attirant dans le mystère pascal, dans le mystère de la croix. Pourtant c’est par ce mystère d’amour de Dieu pour nous que nous sommes sauvés, que nous recevons la vie, la vraie. Finalement ce qui apparemment est inefficace se révèle être l’événement le plus fécond de l’humanité. Rendons grâce au Seigneur, pas d’abord parce qu’il nous guérit mais surtout parce qu’il nous sauve, par son amour infini.
Vendredi 12 avril 2024
DANS LE CIEL NOUS AVONS UNE MÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 13 AVRIL 2024
" Ils virent Jésus qui marchait sur la mer " (Jn 6, 16)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
A la différence de l’Évangile selon saint Marc, ici, Jésus n’ordonne pas à la mer et au vent de se calmer. J’avoue que je préfère la version de Jean, parce qu’elle est plus réaliste, parce qu’elle correspond davantage à ce que nous vivons quotidiennement. Dans nos vies quotidiennes, c’est rare que nos souffrances, nos doutes, nos inquiétudes soit calmées d’un coup de baguette magique. Ici Jésus s’invite au cœur de nos tempêtes. Il est là, il est infiniment là pour porter avec nous nos difficultés, pour qu’avec lui nous trouvions des solutions qui nous permettront d’avancer. Jésus, présent et qui s’approche de nous, révèle aussi nos fragilités, nos vulnérabilités. Et il nous rassure à ce sujet. Il n’a pas peur de ces fragilités, ni même de nos péchés, puisqu’il est la miséricorde. Il n’a pas peur de la vérité. Non la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il est impossible de ne pas prendre en compte la réalité de nos vies parfois brisées, des décisions difficiles voir crucifiantes à prendre. La solution n’est jamais de se voiler la face ou d’être dans le déni. La solution, c’est d’être dans la réalité, de ne pas refuser la complexité et la difficulté de nos vies, mais aussi de ne pas porter cela tout seul. Nous risquerions de couler. L’humilité, la véritable humilité, que Jésus attend de nous, c’est de ne pas se considérer comme le centre du monde, de ne pas considérer que la solution vient nécessairement de nous, et que nous devons tout maitriser. La vérité c’est que nous ne maitrisons rien et donc que nous avons besoin de lui et des autres. Pour terminer ce commentaire d’Évangile, je voudrais reprendre les mots du pape François qui commentait la tempête apaisée, seul sur la place saint Pierre, au début de la crise du Covid. Voilà ce qu’il disait :
« Le Seigneur nous interpelle et, au milieu de notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et l’espérance capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où tout semble faire naufrage. Le Seigneur se réveille pour réveiller et raviver notre foi pascale. Nous avons une ancre : par sa croix, nous avons été sauvés. Nous avons un gouvernail : par sa croix, nous avons été rachetés. Nous avons une espérance : par sa croix, nous avons été rénovés et embrassés afin que rien ni personne ne nous sépare de son amour rédempteur. Dans l’isolement où nous souffrons du manque d’affections et de rencontres, en faisant l’expérience du manque de beaucoup de choses, écoutons une fois encore l’annonce qui nous sauve : il est ressuscité et vit à nos côtés. Le Seigneur nous exhorte de sa croix à retrouver la vie qui nous attend, à regarder vers ceux qui nous sollicitent, à renforcer, reconnaître et stimuler la grâce qui nous habite. N’éteignons pas la flamme qui faiblit (cf. Is 42, 3) qui ne s’altère jamais, et laissons-la rallumer l’espérance. »
Samedi 13 avril 2024
DIEU TU ES MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 14 AVRIL 2024
" Ainsi est-il écrit que le Christsouffrait,
qu'il ressusciterait d'entre les morts le troisième jour " (Lc 24, 35)
Méditation Père Bruno Millevoye
En bon pédagogue, non plus sur la route mais dans le contexte d’une maison, Luc reprend et développe l’enseignement de ce fameux récit des disciples d’Emmaüs. Nous retrouvons la reconnaissance progressive du ressuscité, l’importance de l’Ecriture. S’y ajoute le don de la paix, l’appel à témoigner…
Il est aussi souligné la place de la souffrance et l’appel à la conversion pour le pardon des péchés.
Je cite : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés… »
Souffrance, résurrection, conversion, pardon, péchés. Mettons ces mots en relation.
La souffrance est une réalité de l’existence. Mieux vaut en parler que de la cacher. Mieux vaut et c’est ce que fait l’évangéliste la situer dans un processus de libération. Ce processus de libération, c’est celui que Jésus assume par sa propre souffrance et nous obtient par sa résurrection.
Sa résurrection rend possible notre conversion. Nous avons le droit de choisir la vie.
Choisir la vie, c’est renoncer au mal. Choisir la vie, parce que le Christ est ressuscité, c’est aussi recevoir le pardon de nos péchés. Recevoir le pardon des péchés, c’est être délivré de ce qui s’oppose à la vie qui vient de Dieu.
Par notre conversion, la résurrection n’est plus un concept métaphysique, un phénomène extatique. Elle est notre existence qui reçoit la vie par le pardon que Jésus nous a obtenu au prix se sa souffrance.
Dimanche 14 avril 2024
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 15 avril 2024
" Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle " (Jn 6, 22-29)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Jésus a multiplié les pains parce que, sinon, la foule se serait dispersée pour trouver de quoi manger. Jésus a rassasié leurs corps pour que ces gens puissent ensuite recevoir sa parole, pour que leur âme puisse être rassasiée. Le miracle n’est qu’un moyen pour aller plus loin, pour recevoir la grâce, pour changer son cœur. Mais la foule s’arrête au miracle, et voit Jésus non plus comme leur sauveur mais comme leur héros. Ils veulent faire de lui un roi ! Ils n’ont pas compris ! C’est pour cela que Jésus se retire et disparait. On pourrait dire qu’ils ont tout gâché ! Cette réflexion me rappelle la magnifique page de Dostoïevski dans les frères Karamazov. Ce texte s’appelle la légende du grand inquisiteur. Elle raconte qu’un jour en Espagne, au temps de l’Inquisition, Jésus a voulu faire une petite visite à son peuple souffrant, à cette multitude malheureuse. Il apparaît comme il est apparu dans l’Évangile, modestement, sans attirer les regards, pourtant tout le monde le reconnaît. Son sourire exprime une infinie compassion. Il bénit les enfants et guérit les malades. Il ressuscite une fillette et soudain apparait le grand Inquisiteur. Il a tout vu. Il sait qui est cet homme bon que les hommes acclament et le fait arrêter. Le soir, l’inquisiteur visite Jésus dans sa cellule et un étrange dialogue s’engage, ou plutôt un monologue. « Demain, dit-il, je Te condamnerai et Te ferai périr dans les flammes, comme le plus pervers des hérétiques ; et ce même peuple qui aujourd’hui a baisé Tes pieds, demain, sur un signe de moi, s’empressera d’apporter des fagots à Ton bûcher. » Puis il lui dit en substance : « Tu as voulu leur enseigner la liberté pour qu’ils soient capables d’aimer en vérité, mais ils n’ont que faire de la liberté. Ils veulent du pain. Ils se croient libres, mais ils nous ont confié leur liberté, pour qu’on les rende heureux. Asservis mais heureux ! »
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle. » Dit Jésus, qui veut que nous soyons libres. Aujourd’hui les inquisiteurs ne sont plus les mêmes. Ceux qui nous privent de la liberté, et surtout de la liberté intérieure pour nous offrir, toute prête, leur façon de penser, il faut les chercher ailleurs, dans un univers plus médiatique ou dans le complotisme des réseaux. Mais c’est nous qui leur demandons du divertissement ou des règles faciles à appliquer, des débats creux qui nous évitent de nous remettre nous-mêmes en question, où les bons sont toujours du même côté et les mauvais sont ceux qui ne pensent pas comme tout le monde. Pour que nous soyons vraiment libres, nous devons savoir faire deux choses : rejeter la fausse nourriture, celle qui nous est offerte par ceux qui nous confisquent la liberté et choisir la vraie nourriture. Sommes-nous vraiment capables de renoncer au petit confort de nos vies sans souffle, sommes-nous prêts à renoncer au pouvoir qui nous tend les bras et qui nous susurre des rêves de gloire ? Jésus nous invite à aimer en vérité, à nous nourrir de cette nourriture dont il parle ailleurs dans l’Evangile. « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de mon Père. » Pour être sûrs de ne pas être asservis par tous ces démons qui nous font croire qu’ils nous veulent du bien, nous devons cultiver la gratuité et demander à Jésus le cadeau de la liberté, celle qui nous permet d’aimer en vérité.
Lundi 15 avril 2024
N'AYONS PAS PEUR DU TEMPS Qui PASSE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 16 AVRIL 2024
" Ce n'est pas Moïse, c'est mon Père qui vous donne le vrai Pain venu du ciel " (Jn 5, 31)
Méditation Père François Lestang
« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Cette demande est au cœur de la prière que Jésus a enseignée à ses disciples, cette prière que nous pourrons dire avec foi dans quelques instants, où que nous soyons.
« Donne-nous ». Jésus nous tourne vers le Père, vers notre Père. Il est la vraie source du pain, au-delà de tous les intermédiaires humains. Non seulement ce Père du ciel nous donne le pain, mais il nous donne la vie, il nous garde en vie, par ce « pain de vie » qu’il nous envoie, par Jésus lui-même.
« Aujourd’hui ». Dieu n’attend pas pour se donner, et comme le disent les psaumes, il rassasie au quotidien ceux qui ont faim, faim de sa présence, de son esprit, de sa bonté. Avec beaucoup de croyants, je témoigne que l’on peut, jour après jour, demander à Dieu, et recevoir de lui ce que sa bonté m’a accordé, bien souvent de manière surabondante.
« Le pain de ce jour », ce n’est pas seulement le pain de chaque jour, l’aliment quotidien, mais c’est surtout le pain d’un jour différent, d’un jour nouveau, d’un jour sans déclin, d’un jour d’éternité. Le soin de Dieu ne s’arrête pas à ce que nous voyons, mais il nous conduit au-delà, vers une vie que nous osons appeler éternelle.
Seigneur Jésus, toi qui es le pain de la vie, donne-moi de te désirer, de te demander au Père et de te recevoir, aujourd’hui.
Mardi 16 avril 2024
LE PAIN DE TA VIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 17 AVRIL 2024
" Telle est le volonté de mon Père:
que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle " (Jn 6, 35 )
Méditation Père Sébastien Antoni
Dieu voit plus loin que le bout de son nez ! Il voit loin ! Pour le monde créé, l'immense univers, mais il voit loin aussi pour chacun d'entre nous. C'est ce que nous dit Jésus aujourd'hui. Oui, Dieu voit loin pour nous et pose pour chacun une espérance immense... rien de moins que la vie éternelle ! Et pas seulement pour quelques-uns, quelques élus ou purs, mais avec la volonté de n'en perdre aucun ! Dieu voit loin ce moment où ni la soif ni la faim ne nous tordra de douleur ou d'envie... Mais cela peut déjà commencer ici et maintenant. Jésus est le Pain de la vie, en effet, et il l'est à un double niveau. D'abord pour la foi, par sa parole révélante. Mais il est aussi pain de vie par sa chair de gloire qu'il nous donne à manger. Et c'est ce même Jésus qui nous nourrit tout au long de la route et qui mettra sur nous le sceau de sa propre éternité: "Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour." (v.40). C'est là en creux la passion, non l'obsession de Dieu mise en œuvre par Jésus de réussir l'homme. Tous et toutes ! Jésus disait: "Celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors, car la volonté de mon Père, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné." Toutes proportions gardées, et en dépendance de Jésus Christ, qui seul possède la lumière et la force, je dois faire, pour tous ceux que le Père me donne, le même projet de vie et de résurrection que Jésus fait pour moi. La vie, c'est lui qui la donne ; la résurrection, c'est lui qui l'ouvre, mais je peux faire mienne la volonté de Celui qui m'envoie. Je peux, pour le plaisir de Dieu, entrer dans l'œuvre de Jésus, et donc accueillir mon frère avec sa faim et sa soif. Encore quelques minutes, après le chant de cette prière du matin, nous retrouverons l'animateur de la matinale, puis un peu plus tard nous allons retrouver, avec notre cadre de vie quotidien, les visages connus, trop connus, sans mystère, de ceux et celles qu'il nous a donnés,... et que ferons-nous de leur présence ? Eux qui ne doivent pas être perdus... et donc être comme moi sauvés par le même Seigneur, et réunis en lui ? Allons-nous réveiller dans notre cœur "les sentiments qui sont dans le Christ Jésus" (Ph 2,5). Que Jésus nous y aide !
Meercredi 17 avril 2024
J'AI TANT CHERCHÉ TON VISAGE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 18 AVRIL 2024
" Moi, je suis le Pain vivant qui ait descendu du ciel " (Jn 6, 44)
Méditation Père Sébastien Antoni
Jésus, c'est certain, n'est pas grec ! En tous les cas, il ne parle pas comme un grec... Il ne semble pas maîtriser cette langue abstraite des philosophes. Il préfère utiliser un langage concret, peut-être parce que la Bible est sa langue maternelle, mais aussi parce que le salut de Dieu n'appartient pas seulement au monde des idées. Il n'est pas seulement une sagesse, mais il est une expérience vécue par l'homme, quelque chose d'aussi concret qu'un corps nourri par du pain, une graine qui germe ou une brebis portée par un berger.
Voilà donc Jésus qui explique qu'il faut manger sa chair pour avoir la vie éternelle, comme les Hébreux ont mangé la manne de Moïse pour survivre dans le désert. Jésus pensait pouvoir être compris de ses auditeurs, habitués à lire la Bible allégoriquement. Certains l'ont compris, et c'est pourquoi nous avons encore ce texte. D'autres passent à côté en ne comprenant pas, ou en faisant semblant de ne pas comprendre ce que dit Jésus : ils demanderont comment ils pourraient lui croquer un bras ou une jambe...
Pourtant, dans la culture de l'époque, c'était facile de comprendre qu'il parlait de façon allégorique, d'autant plus que dans l'araméen que Jésus utilisait pour parler, il fait un jeu de mots qui rend plus évident encore qu'il faut comprendre spirituellement et non littéralement ses paroles : en hébreu, un même mot signifie à la fois la "chair" et la "bonne nouvelle", l'évangile.
Ce que Jésus offre au monde pour qu'on le prenne, pour qu'on le mange, qu'on l'assimile, ce n'est pas les protéines de son corps, évidemment, mais c'est sa vie qui est bonne nouvelle de l'amour de Dieu offert au monde. Le monde, c'est vous cher auditeur... C'est à chacun de nous que le Christ se donne ainsi à manger, pour que nous en nourrissions notre être, et qu'ainsi, nous ayons la vie éternelle.
Jeudi 18 avril 2024
PAR LE PAIN ETPAR LE VIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 19 AVRIL 2024
" Ma chair est la vraie nourriture et mon sang la vraie boisson" (Jn 6, 52)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Le premier verset qui débute notre passage opère une transition entre le discours que fait Jésus sur « le pain de vie » et un discours qui devient une controverse avec les juifs. Dans la première partie de ce verset, Jésus conclut qu’il est lui-même le pain vivant descendu du ciel. C’est comme une invitation pour nous de la part de Jésus à manger ce pain vivant descendu du ciel ; c’est une promesse de vie qui se déploie, la vie éternelle, la vie pour toujours avec Dieu.
Dans ce premier verset de notre passage, le pain n’est plus uniquement le pain vivant descendu du ciel, mais Jésus le désigne comme sa chair. Et nous trouvons dans la suite de notre passage, le couple chair/sang qui fait écho au récit dans les trois autres évangiles du dernier repas que Jésus prend avec ses disciples. Ici, chez Jean, il n’y a pas ce que nous appelons l’institution de la cène, mais un dernier repas où Jésus lave les pieds de ses disciples.
Voilà de quoi méditer aujourd’hui avec cet extrait de l’Evangile de Jean la chair et le sang qui sont plus que des réalités physiologiques. La chair et le sang nous disent le mystère de l’incarnation. Le mot chair fait le lien avec le début de l’Evangile où Jean raconte la parole qui s’est faite chair. Jésus va se donner tout entier, en tant que Parole faite chair. Ces réalités désignent aussi la mort concrète de Jésus, lui qui se désigne ici comme le Fils de l’homme.
Le repas du Seigneur auquel il nous invite n’est pas un moment à part de notre vie, nous y participons avec tout ce que nous sommes et avec la foi qui nous habite. Nous pouvons prendre des forces dans ce repas pour vivre chaque jour de sa vie qui renouvelle la nôtre. Pour exprimer le mystère de ce repas, Jésus explique que celui qui communie « demeure dans le Fils » et « le Fils demeure en lui ». Jésus reçoit sa vie du Père et nous la communique pour que nous en vivions jour après jour.
Vendredi 19 avril 2024
J'AI TANT BESOIN DE TON PAIN
Paroles et musique : Jean Claude GIANADDA
SAMEDI 20 AVRIL 2024
" Seigneur à qui irions-nous, tu as les Paroles de la vie éternelle" (Jn 6, 60)
Méditation Père Sébastien Antoni
Jésus est triste et déçu car de nombreux disciples s'en vont. Il demande à ses plus proches : "Vous aussi, vous allez partir ?" On sent un pincement au cœur, un sentiment d'échec, mais en même temps une détermination. Il est clair que Jésus ne cherche pas à plaire mais à faire vivre. Et pour cela, il doit parler en disant la vérité. Pour cela, il doit chercher à éveiller le meilleur chez les personnes qu'il rencontre et non flatter leur penchant naturel. Il doit les réveiller, pas les endormir. Il ne cherche pas à les distraire. Au contraire, il essaye de les faire se sentir concernés. Jésus ne cherche pas à les captiver, mais au contraire à les rendre géniaux et actifs. Alors oui, ça en fatigue plus d'un. Il en reste quand même quelques-uns pour lui faire confiance, dont Pierre qui explique pourquoi avec ce cri du cœur : "Seigneur, à qui d'autre irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle !" Ces mots laissent supposer que l'idée de partir lui est venue à l'esprit, comme aux autres. Il ne dit pas à Jésus : "C'est hors de question de te quitter, nous n'y avons jamais pensé une seconde !" Mais Pierre donne une raison négative de ne pas abandonner Jésus : on n'a pas trouvé mieux. Mais en réalité, la réponse de Pierre n'est pas si négative que ça : il a au moins compris que l'on ne peut pas vivre sans foi. Il faut poursuivre un idéal, il faut croire en quelque chose, c'est vital. Et donc finalement, même si cela ne l'amuse pas beaucoup, Pierre va continuer avec Jésus. Est-ce que ma façon de vivre et d'espérer me rend plus vivant ? C'est la vraie question. Dans un sens, c'était déjà de la foi, un début de foi, que d'essayer un peu d'écouter ce que Jésus racontait. Juste pour voir. Mais dès que l'on commence à expérimenter l'Évangile, que dans ces paroles, quand elles sont mangées, il y a non seulement la vie, mais une source de vie qui jaillit en nous. Alors là, nous dit Pierre, est vraiment née sa foi, sa confiance en Jésus. De l'expérience naît une confiance. Pierre ensuite réfléchit, analyse. Une telle impulsion de vie, et même une telle source de vie en lui ne vient pas seulement de la chair. Cela le dépasse, cela dépasse l'humain. De cette expérience, de cette confiance naît une connaissance. Jésus est un envoyé de Dieu. Il est même le Christ. Ce n'est pas seulement à moi que Dieu veut ce bien fou. C'est à chacune et à chacun. Nous partageons cette expérience, cette foi, et cette connaissance.
Samedi 20 avril 2024
SEIGNEUR À QUI IRIONS-NOUS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 21 AVRIL 2024
" Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis " (Jn 10, 11)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Toute cette semaine, nous allons cheminer avec l’évangile de Jean. Dans l’extrait de ce jour, Jésus utilise une image qui pourrait nous paraître bien bucolique, celle du berger et de son troupeau. Cependant, en examinons la narration de Jésus d’un peu plus prêt, cette image regorge de richesses et de profondeur de sens.
Tout d’abord, j’aimerai relever avec vous ce « Moi je suis » dans cette expression de Jésus « Moi je suis le bon berger ». Comme vous l’entendrez demain dans mon commentaire des versets qui précèdent ceux que nous venons d’entendre, nous avons Jésus qui passe au « je » dans son discours, et donc à cet Ego eimi en grec, à un « moi je suis » qui ramène son propos au présent de ses auditeurs et à notre présent. Il se révèle : « Moi, je suis le berger le bon ». Tout d’abord le « je suis » de Jésus nous renvoie au « je suis » de l’Ancien Testament lorsque Dieu révèle son nom à Moïse au buisson ardent.
Et puis, cette figure de berger renvoie également à l’Ancien Testament. Citons la première phrase du psaume 23 où le psalmiste confesse ceci : « Le Seigneur est mon berger ». Et pour le prophète Esaïe, Dieu fait paître son troupeau comme le fait le berger. Et puis nous avons aussi Dieu qui confie à David cette mission de berger. Dieu la confie aussi aux chefs du peuple, mais ces derniers sont infidèles, alors c’est Dieu qui va prendre à nouveau soin du troupeau, c’est ce que nous pouvons lire dans le livre du prophète Ezéchiel. Chez Jean, dans notre passage d’aujourd’hui, comme Dieu son père, Jésus se révèle comme le bon berger.
Jésus va alors opposer au bon berger qu’il est le mercenaire. Le mercenaire n’est pas vraiment un berger et donc les brebis ne lui appartiennent pas. Et quand mercenaire voit venir le loup qui représente le méchant qui s’en prend aux plus faibles, alors il fuit. Quant au bon berger, c’est une véritable relation de connaissance qui s’établit entre lui et ses brebis : le berger connaît ses brebis et ses brebis le connaissent. Jésus fait une analogie avec la connaissance mutuelle qui existe entre le père et le fils. Il s’agit d’une dynamique de communion entre le père et le fils, comme entre Jésus, le berger, et ses brebis.
Jésus vient pour ses brebis, il se dessaisit de sa vie pour ses brebis, et cela le mènera à donner sa vie pour elles, pour nous, non pas sa vie pour une vie, mais sa vie pour la multitude.
LE SEIGNEUR EST MON BERGER
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 22 AVRIL 2024
" Moi je suis la porte des brebis " (Jn 10, 1)
Méditation Père Emmanuel Pic
L’évangile de ce jour ouvre une longue série de paroles de Jésus, dans lesquelles il s’efforce de répondre à la question la plus difficile qui soit : « Qui es-tu, Seigneur ? »
Répondre à cette question, quelque soit celui qui en est l’objet, n’est jamais facile. Comment savoir vraiment qui est quelqu’un ? Comment ne pas le réduire à ce que nous entendons dire de lui, à quelques paroles et quelques gestes qui nous ont plu ou déplu ?
Pour Jésus, il en va de même. C’est pourquoi l’évangile nous propose plusieurs entrées dans le mystère de sa personne.
Aujourd’hui, Jésus se présente à nous comme le bon pasteur. Une image qui nous concerne, pas seulement dans le domaine de la foi, mais aussi pour tout ce qui concerne l’organisation de nos vies et de nos sociétés humaines : le pasteur, c’est celui à qui nous remettons notre destinée, à qui nous faisons confiance pour gouverner la vie commune. Comment savoir quel est le bon ?
Le bon pasteur, dit Jésus, c’est d’abord celui qui entre par la porte. Il prend son temps, frappe, attend son heure, et n’entre pas par effraction, par ruse ou par violence. L’attente peut être longue. Quelqu’un finit par lui ouvrir, qui a pris le temps du discernement et s’est assuré de ses qualités.
Le bon pasteur, c’est celui dont les brebis connaissent la voix ; il n’est pas un étranger, mais ses paroles résonnent familièrement aux oreilles de ceux qui l’écoutent. Il n’apporte aucune promesse fallacieuse, il ne se présente pas avec des perspectives alléchantes – je vais remplir vos églises, vos portefeuilles, vos salles de réunion et vos stades de foot. Le bon pasteur n’est pas un beau parleur.
Le bon pasteur, enfin, pour l’Eglise, c’est celui qui garde la porte toujours ouverte. Elle ouvre, cette porte, sur un pré d’herbe verte, une table accueillante, une étable remplie de foin. Le bon pasteur ne claque au nez de personne la porte de l’Eglise. Il est là pour ouvrir aux brebis qui cherchent à se nourrir. Cette nourriture, c’est la Parole du Christ. Pour y avoir accès, il suffit de passer par la porte de l’Evangile.
Lundi 22 avril 2024
QUELQU'UN FRAPPE À MA PORTE MA PORTE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 23 AVRIL 2024
" Le Père et mon nous sommes UN " (Jn 22, 30)
Méditation Père Emmanuel Pic
Qui est donc Jésus ? Cette question n’en finit pas de se poser.
Il y a le personnage historique, dont nous avons bien du mal à cerner les motivations – a-t-il été le messie, porteur des espoirs déçus du peuple d’Israël ? Un prédicateur plus sage que les autres ? Le fondateur d’une école religieuse, portée par les hasards de l’histoire à devenir la première religion mondiale ?
Il y a celui dont les Evangiles nous dressent le portrait : le Fils de Dieu, relevé d’entre les morts, élevé à la droite du Père. Cette image-là, les évangélistes ont pu la dessiner parce qu’ils ont vécu dans leur propre chair la rencontre avec le Christ ressuscité.
Mais avant cela ? quand on n’a pas eu le bonheur, voire le privilège, de vivre cette rencontre ? C’est le cas des contemporains de Jésus. C’est notre cas à nous aussi, qui n’avons pas été témoins de la résurrection.
Lorsque ses contradicteurs lui posent la question, Jésus ne répond pas. Il préfère les laisser se forger leur propre opinion, découvrir une réalité qui au fond dépasse infiniment toutes les expressions humaines. Cette réalité s’approche, nous dit-il, à travers les œuvres qu’il fait au nom du Père, et qui lui rendent témoignage. Elle n’est rendue visible que pour ceux qu’il appelle ses brebis, qui écoutent sa Parole, et se mettent à sa suite.
Pour découvrir qui est vraiment Jésus, trois éléments sont indispensables.
Il y a d’abord la contemplation des œuvres. « Contempler », c’est-à-dire non pas seulement s’en étonner, mais les méditer, les intérioriser, les recevoir comme des signes de la présence du Royaume de Dieu.
Il y a, ensuite, l’écoute de la Parole. Une Parole que l’on reçoit pour qu’elle prenne chair et vie dans son auditeur, qu’elle s’incarne dans un comportement quotidien.
Il y a, enfin, la suite de Jésus. Suivre Jésus, c’est entrer avec lui dans une aventure qui passe forcément, à un moment ou à une autre, par le don de soi, le renoncement à sa propre vie pour donner la priorité aux autres et à Dieu lui-même.
Mardi 23 avril 2024
LE PAIN DE TA VIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 24 AVRIL 2024
" Moi qui suit la Lumière je suis venu dans le monde" (Jn 10, 31)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Nous avons là, avec ses versets 44 à 50 du chapitre 12 de l’évangile de Jean, un discours de Jésus, une sorte de point d’étape qui reprend plusieurs thèmes principaux que nous retrouvons dans la première moitié de l’Evangile. Tout d’abord, je relèverai avec vous le fait que le rejet de la parole de Jésus, de la parole de celui qui révèle le Père est encadré par les thèmes de la lumière et de la vie éternelle. En Jésus, Dieu donne la lumière qui chasse les ténèbres, en Jésus Dieu donne la vie éternelle. C’est ainsi que Jésus rend compte ici du projet de Dieu pour l’humanité, du projet de Dieu pour le monde qu’il aime tant.
Dès le début de ce point d’étape, Jésus aborde la foi, qui s’oppose au rejet, rejet de Jésus et de ses paroles. Cette question du croire est d’ailleurs même problématisée tout au long de l’évangile de Jean. Les verbes « croire » et « voir » sont deux thématiques qui s’entrecroisent et s’entrechoquent jusque dans la béatitude du chapitre 20 qui offre un dénouement lorsque Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru.» C’est donc d’abord de la foi dont il est question, Jésus commence par dire dans notre extrait : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé et celui qui me voit, voit Celui qui m’a envoyé. »
C’est dans la foi que l’on reconnaît que Jésus est l’envoyé du Père, c’est dans la foi que l’on reconnaît que c’est Dieu qui vient en Jésus jusqu’à nous. C’est dans la foi qu’en voyant Jésus on peut voir celui qui l’a envoyé, Dieu le Père. Dans la foi, Jésus se reçoit comme la lumière qui vient et chasse les ténèbres. Ce motif de la lumière est déjà évoqué chez Jean avant notre passage, au chapitre 8, lorsque Jésus déclare « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie. »
La lumière s’oppose aux ténèbres, et offre une promesse à celui qui croit, celle de la vie, celle de la vie plus forte que les ténèbres de la mort. La lumière est liée à la vie, d’emblée c’est une perspective de salut qui s’ouvre. Nous retrouvons ces deux thèmes dans notre extrait : la lumière et la vie éternelle encadrent le thème du rejet. Jésus ouvre cette perspective de salut pour celui qui croit, pour toi, pour moi, lorsque nous accueillons le Christ et sa parole dans nos vies.
Mercredi 24 avril 2024
IL EST NOTRE LUMIÈRE EN NOTRE NUIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 25 AVRIL 2024
" Proclamez l'Évangile à toute la créaation " (Mc 16, 15)
Méditation Père Sébastien Antoni
Ainsi donc, Jésus est assis ! Oui, selon le texte... Dieu est assis ! Mais qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce une manière de dire la toute-puissance de Dieu ? Assis, posé tel un roi sur un trône stable, solide, imposant, puissant, imperturbable, peut-être même un peu sérieux ou pourquoi pas fâché... cela peut convenir dans une certaine interprétation qui voudrait que Dieu soit ainsi... Assis donc... définitivement ? Que rien ne fera lever jusqu'au dernier jour ? Ni les guerres ni les bruits de guerre, ni les scandales ni les contestations, ni les périls ni les victoires de son Église ? Ainsi, la dernière image que Saint Marc nous a laissée de Jésus est celle du Seigneur céleste partageant le trône de Dieu, et en ce temps d'épreuves et d'incertitudes que nous traversons, elle est pour nous porteuse d'un message de sérénité et d'espérance. L'espérance, promesse du Père, que Dieu suscite en notre cœur ne nous décevra jamais, car l'Esprit vit en nous pour l'entretenir chaque jour. Puisque "nous sommes revêtus de la force d'en haut", puisque nous tenons, dans l'Esprit, le commencement de la vie éternelle, rien ne pourra nous séparer du Père et du Fils, si paisibles dans leur gloire, ni les inquiétudes, ni les critiques, ni les séquelles du passé, personnel, familial ou communautaire, ni les écroulements du présent, ni les menaces sur l'avenir, ni les statistiques, ni les sondages d'opinion, ni les étroitesses des hommes, ni même nos chutes et nos propres misères ; rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a manifesté en nous donnant le Christ à aimer et à servir.
Jeudi 25 avril 2024
DIEU SEUL SUFFIT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 26 AVRIL 2024
" Moi je suis le CHEMIN, la VÉRITÉ , et la VIE" (Jn 14, 1)
Méditation Père Emmanuel Pic
Nous voici à nouveau en présence de paroles de Jésus dans lesquelles il nous parle de lui et nous fait comprendre qui il est.
Depuis le début de cette semaine, nous l’avons découvert comme le bon pasteur, comme la porte ouverte au troupeau que nous formons, comme celui qui ne fait qu’un avec le Père, celui qui accomplit l’Ecriture.
Le voici aujourd’hui objet de trois affirmations : il est le chemin, la vérité et la vie. Nul ne va au Père sans passer par lui.
Ces paroles peuvent nous paraître exclusives, abusives. N’y a-t-il donc aucun chemin pour aller vers Dieu, sinon de nous remettre à lui, et donc à L’Eglise ? aucune autre démarche, religieuse ou spirituelle, n’a-t-elle de valeur à ses yeux ? penser ainsi, c’est vivre dans l’avantage de certitudes qui aident à vivre confortablement. C’est aussi se fermer aux autres et dénier, au fond, toute valeur à leur démarche personnelle, quelle que soit leur sincérité.
Le portrait que tracent de Jésus les évangiles n’est pas celui-là. Il nous donne à voir au contraire un Jésus accueillant, respectueux des autres et de leur cheminement, ouvert à la rencontre. Un homme qui se laisse toucher par celles et ceux qu’il croise au bord du chemin. C’est ainsi que nous devons prendre les paroles de Jésus que nous venons d’entendre.
« Je suis le chemin » : Jésus n’est pas l’aboutissement de quelque chose. Il est, au contraire, un chemin. Si, dans ta vie de foi, tu te considères comme quelqu’un qui chemine, et non comme le dépositaire d’une vérité que tu es chargé de transmettre : découvre à quel point Jésus est déjà, pour toi, ce chemin.
« Je suis la vérité » : la vérité dont parle Jésus, ce n’est pas un ensemble de croyances, de convictions et de certitudes. C’est la vérité d’une existence, d’une personne. Si tu t’efforces de vivre en vérité avec toi-même et avec les autres, en vérité avec Dieu, alors c’est bien avec le Christ que tu chemines.
« Je suis la vie » : les paroles du Christ sont porteuses de vie et non de mort. Si, toi aussi, tu parles de vie, si tu es capable d’aider d’autres à vivre, alors ce sont bien les paroles du Christ dont tu es porteur, c’est déjà le Christ qui parle en toi.
Verndredi 26 mars 2024
LA VÉRITÉ NOUS RENDRA LIBRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 27AVRIL 2024
" Celui qui m'a vu a vu le Père " (Jn 14,7)
Méditation Père Emmanuel Pic
« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai. »
Voilà une parole que nous aimerions voir se réaliser. Elle est la source de bien des déceptions : dans la prière, nous adressons à Dieu nos demandes, et elles sont loin d’être toujours exaucées. Ça ne marche pas. A quoi bon alors prier un Dieu qui ne nous entend pas ?
C’est que nous n’entendons pas, nous, cette parole de Jésus jusqu’au bout.
Il ne s’agit pas d’adresser à Dieu simplement nos demandes. Il s’agit de les adresser « dans le nom de Jésus. » C’est-à-dire : de nous adresser au Père comme le Fils s’adresse lui-même à Dieu. De situer nos prières dans la prière même de Jésus. De nous installer dans la relation qui unit le Fils au Père. Cette relation a un nom : elle s’appelle l’Esprit. C’est d’ailleurs ainsi que s’adresse à Dieu, toujours, la prière de l’Eglise : au Père, par le Fils, dans l’Esprit.
Or, Jésus n’adresse pas au Père n’importe quelle demande.
La prière de Jésus commence par l’écoute de la Parole. C’est cette écoute qui fait la colonne vertébrale de sa vie, de tout son être. Avant de demander, donc : écouter. C’est ainsi que nous pouvons commencer à comprendre une expression qui nous paraît bien obscure : « Je suis dans le Père, et le Père est en moi. » Les paroles de sa prière sont, au fond, la Parole de Dieu qui jaillit du plus profond.
La prière de Jésus se poursuit au terme de sa vie terrestre : « Que ta volonté s’accomplisse. » C’est ainsi que commence la prière qu’il enseigne à ses disciples : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite. »
Si nous commençons à prier par l’accueil de la Parole de Dieu ; si nous poursuivons avec les mots du Notre Père, dans lesquels nous demandons au Seigneur d’accomplir en nous sa volonté ; alors, notre prière se fera dans le nom de Jésus. Elle ne sera plus demande de satisfaire nos désirs égoïstes, mais ouverture confiante à la volonté du Père qui toujours se réalise.
DIMANCHE 28 AVRIL 2024
" Celui qui demeure en moi et en qui je demeure
celui-là porte beaucoup de fruit" (Jn 15, 1)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Le collège salésien St Joseph de la Navarre, situé sur le territoire de la commune de La Crau, près de Toulon, est au cœur du vaste domaine viticole du Songe de Don Bosco. Chaque fois que je m’y rends, j’aime me promener au milieu des hectares de vigne, et m’émerveille du soin apporté par les ouvriers du domaine à chaque cep : ils désherbent, taillent, émondent de manière à produire de belles grappes, qui donnent naissance au délicieux rosé de Provence.
Voici que Jésus nous décrit le Père sous les traits de ce vigneron qui prend soin de sa vigne. Un Père qui prend soin avec tendresse de chaque enfant que nous sommes. « Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ? » aimons-nous chanter dans nos églises.
Deux verbes courent tout au long de cette parabole : « Demeurez » et « Portez du fruit », le premier étant présenté comme la condition du second.
« Demeurez en moi comme moi en vous », telle est la condition mise par Jésus pour porter du fruit. Un activisme débridé peut conduire au dessèchement, si l’on ne se sent pas uni à Dieu par la prière. Demeurer en Christ, c’est être toujours capable d’écouter sa Parole.
Et nous voici alors invités à porter du fruit. Oh ! il ne s’agit pas, comme je l’entends dans le domaine viticole, de produire toujours davantage pour veiller à la rentabilité du domaine. Ce qui intéresse Jésus, ce n’est pas les bénéfices liés à la production de fruits ; ce n’est pas le produit, c’est l’acte de produire … et produire, c’est faire apparaître, c’est faire naître, faire exister …
Puissions-nous aujourd’hui, au milieu de nos activités parfois débordantes, veiller à la qualité de notre attachement au véritable cep !
LUNDI 29 AVRIL 2024
" Ce que tu as caché aux sages et aux savants
tu l'as révélé aux tout petits " (Mt 11, 25)
Méditation Père Michel Quesnel
Après s’être lamenté sur les villes de Galilée qui ne s’ouvraient pas à la Bonne Nouvelle, Jésus change totalement de ton. La fin du chapitre 11 de Matthieu respire la sérénité et la douceur.
Dans sa prière, Jésus nomme plusieurs fois le Père, ce qui le place en position de Fils : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits. » Une telle phrase a des relents de Magnificat : « Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides » (Lc 1, 53). Cela veut-il dire que les riches, les sages et les savants n’ont aucune chance de s’ouvrir à l’Evangile ? – Non. Aucune situation n’est désespérée.
Mais le risque des richesses est de s’y complaire, de s’en contenter, et d’en tirer de l’orgueil. Lorsque nous faisons partie des favorisés sur la surface de la planète, Dieu nous demande de nous détacher complètement de ce que nous possédons, y compris l’intelligence et le savoir, pour vivre une véritable humilité. Ce n’est pas simple, car notre environnement nous valorise et nous envie. Mais c’est bien ce que Jésus a vécu : plus sage et plus savant que quiconque, il s’est fait fragile et pauvre pour rejoindre ceux qui le sont sans l’avoir désiré.
Faire nôtre le mouvement initié par Jésus est d’ailleurs cohérent avec les réflexions par lesquelles le Fils de Dieu prolonge sa prière : « Personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » Le Fils par excellence est prêt à nous accompagner dans la démarche d’humilité que nous avons à accomplir. Nous n’avons pas çà être des athlètes de la vertu d’humilité. Jésus nous permet d’être humbles si nous nous unissons intérieurement à lui.
MARDI 30 AVRIL 2024
" Je vous donne ma Paix " (Jn 14, 27)
Méditation Père Emmanuel Pic
En ces temps d’inquiétude, où la paix est menacée en bien des endroits du monde – et aussi dans bien des endroits chez nous, nous recevons de manière particulière ces paroles de Jésus.
Elles n’ont pas été prononcées à n’importe quel moment. Nous sommes à quelques heures de son arrestation, alors qu’il vient de partager avec ses amis un dernier repas, peut-être le repas de la Pâque. Il a longuement prié le Père, et s’adresse à présent à ses disciples.
Ces paroles ont d’abord pour but de ramener la paix dans une communauté ébranlée par le drame qui se joue. Mais elles portent toujours autant aujourd’hui, car l’Église, le monde, ne sont jamais parfaitement en paix.
Jésus y fait allusion à deux sortes de paix : la paix du monde, et la paix à sa manière à lui.
Il y a, d’abord, la paix à la manière du monde. Une paix qui vient après des violences. Une paix qui éteint les guerres et les conflits, mais qui est en réalité le fruit de la violence, et qui la prolonge bien souvent par d’autres formes de violence, en imposant la volonté d’un vainqueur sur des vaincus, d’un gagnant sur des perdants.
Cette paix-là est une paix de surface. Elle n’est pas celle dont parle Jésus. La paix de Jésus est une paix profonde, qui commence à l’intérieur de chacun. Elle est la paix de ceux dont on dit : « Il est un homme, elle est une femme de paix. » Dans cette paix, on s’installe pour ne plus en sortir. Certes, elle continue à être fragile et menacée par celui que Jésus appelle le « Prince de ce monde » ; mais sur Jésus, comme sur ceux qui sont établis en lui, le mal n’a pas de prise.
Le secret de Jésus ? Il aime le Père, et fait ce que veut le Père. Aimer Dieu, vivre la confiance en lui, c’est le chemin le plus sûr pour entrer dans la paix intérieure.
Il y a quelques décennies, au plus fort de la guerre froide, frère Roger de Taizé, dans une lettre rédigée depuis Varsovie, écrivait : « La paix, elle commence en toi-même ; elle commence en silence, au secret du pardon. » Ces lignes sont à nouveau d’actualité, hélas. Comme les paroles de Jésus, elles nous invitent à construire la paix là où nous sommes, en entrant dans le silence intérieur et en vivant la réconciliation.
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MAI-2024
Prière journalière :
- Commencer par un beau "Signe de croix"
- Chant (Proposé)
Terminer par :
Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Magnificat
Le Magnificat désigne le cantique de la Vierge Marie dont il est question dans l’Évangile
( Luc 1,46 -56 , visite de Marie à Elisabeth). Il est aussi appelé Cantique de Marie.
C’est le premier mot de la traduction latine de ce chant de louange.
MERCREDI 1er MAI 2024
Ô Mère de miséricorde, nous confions à ton cœur et à ton amour le peuple entier et l'Église de cette terre. Garde-nous de toute injustice, de toute division, de toute violence et de toute guerre. Garde-nous de la tentation et de l'esclavage du péché et du mal. Sois avec nous !
Lundi 25 mars 2024
AIMER TOUJOURS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 02 MAI 2024
Prière à Marie de saint Ephrem
« Remplis ma bouche, ô Marie, de la grâce de ta douceur.
Éclaire mon intelligence,toi qui as été comblée de la faveur de Dieu.
Alors ma langue et mes lèvres chanteront allègrement tes louanges et plus particulièrement la salutation angélique, annonciatrice du salut du monde, remède et protection de tous les hommes. Daigne donc accepter que moi, ton petit serviteur, je te loue et te dise et redise doucement : "Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces." Amen. »
Jeudi 02 mai2024
SEL DE LA TERRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 03 MAI 2024
Prière de consolation à notre mère céleste de saint Jean-Paul II
« Ô mère consolatrice,
Toi qui connaît nos douleurs et nos peines,
Toi qui a souffert de Bethléem au calvaire,
Console tous ceux qui souffrent dans leurs corps et dans leur âme.
Tous ceux qui sont dans la dispersion et le découragement,
Tous ceux qui ressentent un ardent besoin d’aimer et de donner.
O Mère consolatrice, console nous tous,
Aide-nous à comprendre que le secret du bonheur est dans la fidélité et la bonté de ton fils Jésus.
Nous te rendons gloire et nous t’offrons des actions de grâces maintenant et toujours, Amen. »
Vendredi 03 mai 2024
AVEC MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 04 MAI 2024
Prière à la Vierge Marie de saint Maximilien Kolbe
« Ô Vierge Immaculée, élue entre toutes les femmes pour donner au monde le Sauveur, servante fidèle du mystère de la rédemption, donnez-nous de répondre à l'appel de Jésus et de le suivre sur le chemin de la vie qui conduit au Père.
Vierge toute sainte, arrachez-nous au péché, transformez nos cœurs.
Reine des apôtres, faites de nous des apôtres ! Qu'en vos mains toutes pures nous devenions des instruments dociles et aimants pour achever de purifier et de sanctifier notre monde pécheur.
Partagez en nous le grave souci qui pèse sur votre cœur maternel, et aussi votre vivre espérance : qu'aucun homme ne soit perdu.
Que la création entière puisse avec vous, Ô Mère de Dieu, tendresse de l'Esprit Saint, célébrer la louange de la miséricorde et de l'amour Infini, Amen.»
Jeudi 28 mars 2024
MARIE RESTE AVEC NOUS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 05 MAI 2024
Pourquoi prier la Vierge Marie ?
« Ne crains pas d’aimer trop la Sainte Vierge, jamais tu ne l’aimeras assez et Jésus sera bien content puisque la Sainte Vierge est sa mère. » disait sainte Thérèse de Lisieux à sa cousine. Offrir nos prières à sainte Marie pour qu’elle les présente à son fils est le meilleur moyen de nous rapprocher du Christ. La prière nous met à l’école de Marie : une école d’humilité, de douceur, d’amour absolu et sans limite, qui fait de nous des vrais chrétiens. Marie est le moule du chrétien, celui qui nous permet de marcher sur les pas de son fils, Jésus.
Dans l’Évangile selon saint Jean (19, 26-27), Jésus, au moment de mourir fait de Marie la mère de tous les chrétiens. Il lui dit « Voici ton fils », et se tournant vers Jean, s’exclame « Voici ta mère ». Marie devient la mère de Jean, des disciples et de tous les chrétiens, la mère de l’Église.
CE CHANT SAINTE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA