Ce SITE se veut être
un outil catéchétique, une démarche numérique de catéchèse pour rejoindre ceux
qui sont pressés, nomades ou accros au numérique.
C'est-à-dire rejoindre de plus en plus de chercheurs de Dieu et les accompagner dans leur quête spirituelle.
- CLIN DIEU -
PRIÈRE DU MATIN
DÉCEMBRE 2025
Suggestion "Prière du matin"
- Commencer par un beau " Signe de croix "
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
Renouvelons la Mission de l'Espérance
à partir de la prière.
MERCREDI 17 DÉCEMBRE 2025
« Jésus Fils de David, Fils d'Abraham » (Mt 1, 1-17)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Comment montrer à la fois que Jésus s’inscrit dans la longue histoire de l’humanité et qu’il surgit comme nouveauté de Dieu ? Tel est le défi auquel est confronté Matthieu au démarrage de son évangile. Et il relève ce défi par cette longue et fastidieuse généalogie, que nous venons d’entendre : Trois fois quatorze générations, pour partir d’Abraham et arriver au Christ.
Je n’ai bien évidemment pas le temps de m’arrêter sur chacun des personnages cités. Mais ce que je puis dire, dans cette longue liste, c’est que que des héros côtoient des salauds, que des saintes femmes côtoient des prostituées. Jésus est donc pétri de cette pâte humaine, qui caractérise l’histoire de l’humanité.
Mais arrêtons-nous sur la fin de cette généalogie. Jacob engendre Joseph. Rappelons-nous que, dans l’ancien testament, Joseph était un des fils de Jacob. Et tant Jacob (avec le songe de l’échelle sur laquelle montaient et descendaient des anges) que Joseph (avec le songe de ses douze épis de blé, puis de ces douze étoiles qui lui rendent hommage) ont rêvé. Or, ils sont finalement peu nombreux les rêveurs de la bible. Aucun prophète ne fait état de ses songes, les visions étant d’un autre ordre. C’est donc une manière pour Matthieu d’annoncer le songe de Joseph, l’époux de Marie.
Et c’est là que se situe la rupture. Car c’est Joseph qui est un descendant lointain de David et d’Abraham. Et s’il est dit, dans le premier verset, que Jésus est fils de David, fils d’Abraham, en fait il n’a pas été engendré par Joseph, mais c’est de Marie que fut engendré Jésus. Ainsi la nouveauté de Dieu surgit dans le monde. Sommes-nous prêts, dans une semaine, à accueillir cet enfant ?
Mercredi 17 décembre 2025
JE SUIVRAI MON ÉTOILE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 18 DÉCEMBRE 2025
« Jésus engendre en Marie, épouse de Joseph, fils de David » (Mt 1, 18)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Dans ce texte que nous venons d’entendre, rien ne se passe comme cela aurait dû se passer !
Première bizarrerie : Marie tombe enceinte, avant d’être mariée.
Deuxième bizarrerie : Joseph, en ce cas, aurait dû dénoncer Marie publiquement, mais il ne le fait pas ! Il décide de la renvoyer en secret.
Troisième bizarrerie : Voici qu’un songe le fait changer d’avis. Tout se passe, pour Joseph, comme si le rêve était plus têtu que les faits.
Quatrième bizarrerie : C’est Joseph, qui est fils de David, mais c’est Marie qui, bien que n’étant pas de la maison de David, va mettre au monde Jésus.
Cinquième bizarrerie : Joseph, qui légalement devait répudier Marie, décide de l’épouser … mais respecte sa virginité jusqu’à la naissance de ce fils auquel il donne le nom de Jésus.
Décidément, rien ne se passe comme cela aurait dû se passer. Comme le dit le pape François, dans sa lettre apostolique du 8 décembre 2020 « Avec un cœur de père », « la grandeur de St Joseph consiste dans le fait qu’il a été l’époux de Marie et le père adoptif de Jésus ». En raison de ce rôle dans l’histoire du salut, le pape François ajoute : « Saint Joseph est un père qui a toujours été aimé par le peuple chrétien comme le démontre le fait que, dans le monde entier, de nombreuses églises lui sont dédiées »
Alors je conclurai en te proposant cette prière du pape François : « Ô bienheureux Joseph, montre-toi aussi père pour nous et conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage et défends-nous de tout mal ! Amen »
Jeudi 18 décembre 2025
TU DESSINES AUJOURD'HUI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 19 DÉCEMBRE 2025
« L'ange Gabriel annonce la naissance à Jean Baptiste » (Lc 1, 5)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Dans cet Évangile, nous avons un peu le sentiment que le Seigneur est sévère. Zacharie doute lorsque le Seigneur, par la voix de l’ange Gabriel, lui promet qu’il aura un fils alors que sa femme est âgée. Avouez qu’il y a de quoi être dubitatif. Dieu attend de Zacharie une foi absolue. Mais avouons que, nous aussi, il nous arrive de douter. Nous doutons de l’action de Dieu lorsque nous voyons toutes les souffrances, toutes les épreuves que nous avons à endurer, nous doutons de l’Église face aux scandales. Finalement nous doutons que Dieu puisse agir dans notre monde, nous doutons que Dieu soit Dieu et nous mettons en cause sa providence dès qu’elle ne correspond pas à nos plans, dès qu’elle nous contrarie. Je pense que si le Seigneur était aussi sévère avec nous qu’il l’a été avec Zacharie, nous serions tous muets. A travers cet Évangile, Dieu nous invite à espérer. Quelle que soient les difficultés personnelles que nous vivons, quelles que soient les angoisses, liées au réchauffement climatique, au terrorisme et à la guerre, les incompréhensions liées aux scandales de toutes sortes, le Seigneur est présent, infiniment présent comme celui qui nous aime par-dessus tout. Il est surtout présent comme un pauvre. L’essentiel des souffrances que nous subissons sont liées au péché des hommes. N’accusons pas Dieu lorsque les responsables, c’est nous. Et lorsque, comme Zacharie, Dieu éprouve notre foi et nous fait un cadeau magnifique auquel nous avons du mal à croire, comme la naissance improbable de cet enfant, c’est pour que son amour soit davantage manifesté, que sa puissance éclate au grand jour. Il est le Seigneur de la vie. Certes, Zacharie s’est tu pendant un moment, mais c’était pour mieux proclamer l’amour de Dieu, pour mieux laisser éclater sa joie d’être père. Ses espérances ont été exaucées au-delà de tout ce qu’il pouvait imaginer. N’ayons pas peur de croire que Dieu est Dieu, qu’il est à nos côtés dans les épreuves comme celui qui compatit, qui nous aime, n’ayons pas peur de croire que Dieu nous sauve, qu’il est la vie, la vie plus puissante que toute mort que toute souffrance, la vie qui n’a pas de fin.
Vendredi 19 décembre 2025
PETIT POÈME-MARIE DE NAZARETH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 20 DÉCEMBRE 2025
« Voici que tu vass cloncevoirn et enfanter un fils » (Lc 1, 26)
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Et voici que le « oui » d’une adolescente, à peine âgée de 15 ans, va changer le cours du monde !
Qu’il fait bon, à la veille de Noël, d’évoquer la figure de Marie, cette adolescente pleine de grâce, choisie par Dieu pour être la mère de son Fils. Une jeune fille d’une bourgade sans histoire fait face à l’inattendu de l’événement. C’est le cœur bouleversé qu’elle accueille la nouvelle « Tu vas concevoir et enfanter un fils. Tu lui donneras le nom de Jésus ! »
Les questions se bousculent alors dans la tête de cette jeune adolescente. « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ! » Certes, elle est fiancée à Joseph, et c’est lui qui est de la maison de David dont il est question. Mais elle n’a pas encore élu domicile chez lui. Alors, comment est-il possible d’envisager d’être enceinte ? Il nous arrive à nous aussi bien souvent, dans nos réflexions, que la question du « comment ? » l’emporte sur celle du sens.
Reconnaissons que la réponse de l’ange n’est guère éclairante en termes de « comment ? », mais se centre sur le sens « L’Esprit saint viendra sur toi et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre ! »
Alors Marie, et c’est cela qui est fabuleux, ne s’arrête pas à la difficulté de comprendre. Elle écarte ses doutes … et puise dans sa foi la confiance en l’avenir, convaincue qu’elle est que rien n’est impossible à Dieu. « Voici la servante du Seigneur. Que tout m’advienne selon Ta parole ! »
Puissions-nous avec Marie donner la possibilité à Dieu d’agir dans nos vies ! Puissions-nous aujourd’hui ne pas sombrer à corps perdu dans la logistique des préparatifs de la fête de Noël (menu, cadeaux, décorations) mais préparer notre cœur à dire « oui », comme Marie, à l’enfant qui vient !
Samedi 20 décembre 2025
MAGNIFICAT2
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 21 DÉCEMBRE 2025
« Jésus naitra de Marie, accordée en mariage à Joseph, fils de David » (Mt 1, 18)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint. L’esprit Saint, c’est la présence même de Dieu en Marie. Prend-il la place promise à Joseph, celle d’être l’époux de Marie ? La décision de Joseph de se retirer le plus discrètement possible pourrait le laisser penser. Mais Dieu lui-même parle à Joseph au cœur de la nuit. Il le visite. Au travers de cet enfant qui commence à grandir dans le ventre de Marie, Joseph entend l’action de Dieu, ce Dieu qui aime de toujours à toujours son peuple et qui intervient en se donnant lui-même : tu lui donneras le nom de Jésus, Dieu sauve, car c’est lui, cet enfant, qui sauvera son peuple de toutes ces déviances si profondes. Esaïe avait fait entendre un autre nom associé à cet enfant : Emmanuel, Dieu avec nous. Dieu dévoile ainsi à Joseph son action, comme il l’avait fait pour Abraham, pour Moïse. Mais il lui dévoile au même moment son humilité, son effacement. Oui, l’humilité profonde de Dieu, son respect tout aussi profond de l’engagement qui existe entre Joseph et Marie. C’est toi, toi, Joseph, qui le nommera. C’est toi qui seras le père de cet enfant, avec moi. Je ne prends pas ta place. Quand Dieu intervient, jamais il ne prend notre place. Jamais il n’efface nos alliances essentielles. Il vient donner une dimension encore bien plus profonde à nos engagements.
Dimanche 21 décembre 2025
IL EST NOTRE LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 22 DÉCEMBRE 2025
« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 46)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Quelle confirmation pour Marie ! Quelle exultation ! L’ange lui a indiqué que sa cousine Elisabeth avait elle aussi été visitée par Dieu. Or, rien qu’à la salutation de Marie, Elisabeth est capable de ressentir le tressaillement de l’enfant qu’elle porte, et de l’interpréter. Elle s’incline devant cette toute jeune fille qu’est Marie en la nommant mère de son Seigneur. L’ordre des choses en est totalement bouleversé : Elisabeth, la plus âgée, femme de prêtre, n’hésite pas à honorer cette toute jeune fille, Marie, qui vit si loin du centre religieux qu’est Jérusalem et qui en est une totale inconnue. Marie peut alors chanter Celui qui se penche sur les petits, qui renverse les puissants de leur trône, qui renvoie les riches les mains vides. Son chant n’est pas hymne révolutionnaire, mais reconnaissance de l’identité même de Dieu, depuis toujours. Il est celui qui fait grâce : « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux et celles qui le craignent ». Cette miséricorde fait œuvre de révélation depuis toujours, depuis Abraham. Celui ou celle qui sont profondément à son écoute découvre ses merveilles : tout ce qui est superficiel, factice n’est plus. Tout ce qui est noble pour Dieu se trouve mis en valeur. Elisabeth la première, avec Jean qui grandit en elle, entre dans cette joie qui laisse place à ce que Dieu fait, à ce bouleversement de nos critères.
Père, à la suite d’Elisabeth, avec Marie, donne-nous de reconnaitre ton œuvre dans celles et ceux que nous rencontrons et d’entrer avec eux dans la joie de ton action.
Lundi 22 décembre 2025
UNE LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 23 DÉCEMBRE 2025
« Naissance de Jean Baptiste » (Lc 1, 57)
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Cet enfant est un don de Dieu, c’est ce que nous dit ce merveilleux Évangile, où nous voyons que c’est Dieu lui-même qui donne à Jean son nom, parce que Dieu est pour lui un père et que donner un nom, dans la tradition biblique, c’est assumer une responsabilité, une autorité, un accompagnement, une proximité, c’est aussi proclamer à l’enfant qu’on l’a voulu, qu’on l’a choisi, qu’on l’aime. Donc Dieu lui-même dans cette intervention providentielle dit cela à Jean Baptiste, mais en même temps c’est aussi un choix personnel de Zacharie, et un choix personnel d’Elisabeth. Le fait que Zacharie soit devenu muet est aussi une façon d’exprimer que c’est un choix libre des deux parents, qui comme Dieu assument tout ce que le fait de donner un nom à son enfant implique comme responsabilité, comme choix, comme amour. Remarquons d’ailleurs, que ce choix du nom, s’il est un choix de Dieu est d’abord un choix des parents, comme si Dieu voulait passer par eux pour se donner, pour se communiquer, pour dire son amour. Oui Dieu est très respectueux des intermédiaires, de la dimension humaine, familiale. C’est lui qui confie aux parents la mission de l’éducation, la mission de la transmission de la foi, c’est Dieu lui-même qui dit aux parents : « Aimez-le en mon nom, aimez-le comme je l’aime, de façon inconditionnelle, sans rien céder à la dimension de l’éducation. Quel bel équilibre ! Quelle belle collaboration ! Vraiment les parents ne sont pas seulement procréateurs, ils sont aussi cocréateurs. Bien sûr, ce que je viens de dire de Jean Baptiste, est vrai ou devrait être vrai de tout enfant. Chacun de nous sommes aimés infiniment par Dieu. Quel cadeau ! Rendons grâce aussi à nos parents qui nous ont donné la vie, et lorsque c’est le cas, rendons grâce parce qu’eux aussi nous appellent par notre nom, assument leur responsabilité parfois non sans difficultés. Prions également pour ceux qui n’ont pas le bonheur d’avoir des parents, pour ceux dont les parents ne peuvent pas, pour différentes raisons, assumer leurs responsabilités. Prions pour qu’ils découvrent, même si c’est souvent beaucoup plus difficile, combien Dieu les aime, combien il compte sur eux, combien il a une mission, un plan pour chacun d’eux comme c’était le cas pour Jean Baptiste.
Mardi 23 décembre 2025
TOUTE MA FORCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 24 DÉCEMBRE 2025
«Le soleil levant nous visitera » (Lc 1, 67)
Méditation Sœur Catherine de Coster
Zacharie, devenu muet à la suite de sa rencontre avec l’ange, fait, dans le silence, un long travail de relecture et de mémoire pour scruter le fil de l’histoire de Dieu avec les hommes. Elisabeth quant à elle porte, dans le secret, la vie naissante. Une fois la langue déliée et la parole retrouvée, Zacharie exprime haut et fort ce qu’il a vu : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël qui visite et délivre son peuple. Cette action de grâce de Zacharie inaugure le temps nouveau où Dieu vient dans la chair pour visiter son peuple.
Pourtant, Dieu n’a pas attendu Noël pour s’intéresser à l’humanité et pour faire alliance avec elle. La naissance de Jésus n’est pas l’événement qui vient réparer les ratés de l’histoire du salut à cause du péché de l’homme. Depuis la création, le projet de Dieu n’est-il pas de venir à l’homme et de faire alliance avec lui ? Si Adam n’avait pas péché, j’ose croire que Jésus serait quand même venu, que le désir de Dieu était de prendre ses délices avec les enfants des hommes ! Et que l’Astre d’en Haut nous aurait quand même visité, afin que nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.
Telle est la tendresse, l’amour invincible de Dieu pour son peuple, pour l’humanité, pour chacun et chacune d’entre-nous. Dieu visite son peuple ... et conduit nos pas au chemin de la paix.
Ce soir, l’Astre se lèvera sur notre monde. Qu’il suscite sa force de salut et que la paix de sa Visitation inonde les cœurs de tous les habitants de cette terre.
Mercredi 24 décembre 2025
MARIE VOUS SAUREZ LUI DIRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 25 DÉCEMBRE 2025
« Aujourd'hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1)
LE PAPE FRANÇOIS LORS DE LA MESSE DE LA NATIVITÉ :
"EN T’EMBRASSANT TOI, ENFANT DE LA MANGEOIRE, J’EMBRASSE À NOUVEAU MA VIE"
En cette nuit s’accomplit la grande prophétie d’Isaïe : "Un enfant est né pour nous, un fils nous a été donné" (Is. 9, 5).
Un fils nous a été donné. On entend souvent dire que la joie la plus grande de la vie est la naissance d’un enfant. C’est une chose extraordinaire qui change tout, qui met en mouvement des énergies imprévues et fait surmonter fatigues, gênes et nuits blanches, parce qu’elle porte un bonheur indescriptible face auquel rien ne compte plus. C’est ainsi qu’est Noël : la naissance de Jésus est la nouveauté qui nous permet chaque année de renaître de l’intérieur, de trouver en lui la force d’affronter toute épreuve. Oui, parce que sa naissance est pour nous : pour moi, pour toi, pour chacun. Pour est le mot qui revient en cette sainte nuit : "Un fils est né pour nous" a prophétisé Isaïe ; "Aujourd’hui est né pour nous le Sauveur", avons-nous répété dans le Psaume ; Jésus "s’est donné pour nous" (Tt 2, 14), a proclamé saint Paul ; et l’ange de l’Évangile a annoncé : "Aujourd’hui est né pour vous un Sauveur" (Lc 2, 11).
Mais que veut nous dire ce pour nous ? Que le Fils de Dieu, le béni par nature, vient faire de nous des fils bénis par grâce. Oui, Dieu vient au monde comme fils pour nous rendre fils de Dieu. Quel don merveilleux ! Aujourd’hui Dieu nous émerveille et dit à chacun de nous : "Tu es une merveille" . Sœur, frère, ne perds pas courage. As-tu la tentation de te sentir fautif ? Dieu te dit : « Non tu es mon fils ! » As-tu la sensation de ne pas y arriver, la crainte d’être inadapté, la peur de ne pas sortir du tunnel de l’épreuve ? Dieu te dit : "Courage, je suis avec toi". Il ne te le dit pas en paroles, mais en se faisant fils comme toi et pour toi, pour te rappeler le point de départ de toute renaissance : te reconnaitre fils de Dieu, fille de Dieu. C’est cela le cœur indestructible de notre espérance, le noyau incandescent qui soutient l’existence : sous nos qualités et nos défauts, plus forte que les blessures et les échecs du passé, les peurs et les inquiétudes pour l’avenir, il y a cette vérité : nous sommes des fils aimés. Et l’amour de Dieu pour nous ne dépend pas et ne dépendra jamais de nous : c’est un amour gratuit, une pure grâce. Cette nuit, nous a dit saint Paul "la grâce de Dieu s’est manifestée" (Tt 2, 11). Rien n’est plus précieux.
Un fils nous a été donné. Le Père ne nous a pas donné quelque chose, mais son Fils unique lui-même, qui est toute sa joie. Pourtant, si nous regardons l’ingratitude de l’homme envers Dieu et l’injustice envers tant de nos frères, il vient un doute : le Seigneur a-t-il bien fait de tant nous donner ainsi, fait-il bien de nous faire encore confiance ? Ne nous surestime-t-il pas ? Oui, il nous surestime, et il le fait parce qu’il nous aime à en mourir. Il ne réussit pas à ne pas nous aimer. Il est fait ainsi, il est si différent de nous. Il nous aime toujours, mieux que nous réussissons à le faire pour nous-mêmes. C’est son secret pour entrer dans notre cœur. Dieu sait que l’unique façon pour nous sauver, pour nous guérir de l’intérieur, c’est de nous aimer. Il sait que nous nous améliorons seulement en accueillant son amour infatigable, qui ne change pas mais nous change. Seul l’amour de Jésus transforme la vie, guérit les blessures les plus profondes, libère des cercles vicieux de l’insatisfaction, de la colère et de la plainte.
Un fils nous a été donné. Dans la pauvre mangeoire d’une sombre étable il y a vraiment le Fils de Dieu. Surgit une autre question : pourquoi est-il né dans la nuit, sans logement digne, dans la pauvreté et dans le refus, alors qu’il méritait de naitre comme le plus grand roi dans le plus beau des palais ? Pourquoi ? Pour nous faire comprendre jusqu’où il aime notre condition humaine : jusqu’à toucher de son amour concret la pire de nos misères. Le Fils de Dieu est né rejeté pour nous dire que toute personne rejetée est enfant de Dieu. Il est venu au monde comme vient au monde un petit enfant, faible et fragile, pour que nous puissions accueillir avec tendresse nos fragilités. Et découvrir une chose importante : comme à Bethléem, avec nous Dieu aussi aime faire de grandes choses à travers nos pauvretés. Il a mis tout notre salut dans la mangeoire d’une étable et il ne craint pas nos pauvretés : laissons sa miséricorde transformer nos misères !
Voilà ce que veut dire qu’un fils est né pour nous. Mais il y a encore un pour, que l’ange dit aux bergers : "Et voici le signe qui est donné pour vous : vous trouverez un nouveau-né couché dans une mangeoire" (Lc 2, 12). Ce signe, le nouveau-né dans la mangeoire, est aussi pour nous, pour nous orienter dans la vie. A Bethléem, qui signifie “Maison du pain”, Dieu est dans une mangeoire comme pour nous rappeler que, pour vivre, nous avons besoin de lui comme du pain à manger. Nous avons besoin de nous laisser traverser par son amour gratuit, infatigable, concret. Que de fois par contre, affamés de divertissement, de succès et de mondanité, nous nourrissons notre vie d’aliments qui ne rassasient pas et laissent le vide à l’intérieur ! Le Seigneur, par la bouche du prophète Isaïe, déplorait que, alors que le bœuf et l’âne connaissent leur mangeoire, nous, son peuple, nous ne le connaissons pas, lui la source de notre vie (cf. Is 1, 2-3). C’est vrai : insatiables d’avoir, nous nous jetons dans de nombreuses mangeoires de vanité, oubliant la mangeoire de Bethléem. Cette mangeoire, pauvre de tout et riche d’amour, enseigne que la nourriture de la vie est le fait de nous laisser aimer par Dieu et d’aimer les autres. Jésus nous donne l’exemple : Lui, le Verbe de Dieu, est un bébé ; il ne parle pas, mais il offre sa vie. Nous par contre nous parlons beaucoup, mais nous sommes souvent analphabètes de bonté.
Un fils nous a été donné. Celui qui a un petit enfant sait combien il faut d’amour et de patience. Il faut le nourrir, le soigner, le nettoyer, prendre soin de sa fragilité et de ses besoins, souvent difficiles à comprendre. Un enfant fait se sentir aimés, mais enseigne aussi à aimer. Dieu est né petit enfant pour nous pousser à avoir soin des autres. Ses tendres pleurs nous font comprendre combien sont inutiles tant de nos caprices. Son amour désarmé et désarmant nous rappelle que le temps que nous avons ne sert pas à pleurer sur notre sort, mais à consoler les larmes de celui qui souffre. Dieu élit domicile tout près de nous, pauvre et dans le besoin, pour nous dire qu’en servant les pauvres nous l’aimerons lui. A partir de cette nuit, comme l’a écrit une poétesse, "la résidence de Dieu est à côté de la mienne. La décoration est l’amour" (E. Dickinson, Poems, XVII).
Un fils nous a été donné. C’est toi, Jésus, le Fils qui me rend fils. Tu m’aimes comme je suis, non comme je me rêve. En t’embrassant toi, Enfant de la mangeoire, j’embrasse à nouveau ma vie. En t’accueillant toi, Pain de vie, moi aussi je veux donner ma vie. Toi qui me sauve, enseigne-moi à servir. Toi qui ne me laisse pas seul, aide-moi à consoler tes frères, parce qu’à partir de cette nuit ils sont tous mes frères.
Pape François, 24 décembre 2020
Jeudi 25 décembre 2025
JE VOUS AI VUE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 26 DÉCEMBRE 2025
«Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père » (Mt 10, 17)
Méditation Père Emmanuel Payen
Hier, c’était Noël, la Joie, la Paix… le Mystère de Noël est plus fort que toute violence et toute mort…
Noël, c’est la fête de la Vie et de la victoire de la Lumière sur les ténèbres… a partir d’aujourd’hui, les jours grandissent…
Mais, malheureusement, ce temps de grâce ne va pas durer... Pour fuir le massacre des innocents, ordonné par le roi Hérode, Marie et Joseph avec le nouveau-né Jésus, vont quitter leur pays pour l’exil en Egypte.
« Le Fils de Dieu est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. »
Cette même situation perdure depuis l’origine – le refus de Dieu ; le négationnisme des paroles de vie est de toutes les époques. Combien de prophètes ont été emprisonnés et tués ? Combien de chrétiens sont morts à cause de leur foi ?
Aujourd’hui, dans combien de pays les chrétiens sont persécutés ? Et il y a beaucoup de formes de persécutions…
Je pense à ce jeune de 13 ans dont ses copains de classe se moquent parce qu’il a osé dire que le dimanche il va à la messe…
Je pense à cette jeune femme qui a refusé l’avortement de son enfant…
Oui, aujourd’hui, comme à l’époque de la naissance de Jésus, les disciples du Christ sont parfois persécutés, de façon brutale ou bien insidieuse.
Alors, aujourd’hui, Jésus nous prévient : les disciples sont comme le maître. J’ai été exclu, condamné, emprisonné et exécuté, vous aussi vous pouvez être persécutés, dénoncés, trahis, même dans votre famille ou par vos amis.
Alors nous dit Jésus, soyez sans crainte « c’est l’Esprit Saint, l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. »
« Celui qui aura persévéré jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. »
Seigneur Jésus, tu nous demandes de témoigner de ton Amour pour tous malgré le refus de beaucoup et l’incompréhension de nos proches.
Ouvre notre cœur à ton Esprit, afin que ce soit lui-même qui parle en nous et rende témoignage à Notre Père, lui qui est béni à jamais.
Vendredi 26 décembre 2025
TROUVER DANS MA VIE TA PRÉSENCE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 27 DÉCEMBRE 2025
« L'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva au tombeau » (Jn 20, 2)
Méditation Sœur Catherine de Coster
En cette fête de Saint Jean l’Evangéliste, la liturgie fait fi du temps et de l’espace. Il y a deux jours nous étions avec les bergers à la grotte de Bethléem et aujourd’hui nous nous retrouvons devant la grotte du tombeau vide. Quel contraste ! Quel chemin !
Le message de l’Ange aux bergers leur annonçait dans la joie « aujourd’hui, vous est né un Sauveur…. Il est le Messie ». Nous aurions aimé rester dans la quiétude de la crèche, mais hier déjà, le martyr d’Etienne nous a fait pressentir que nous ne pourrions en rester là, et qu’il nous faudrait passer de la crèche à la Croix.
De la crèche à la Croix ? … Mais la croix n’est pas la fin de l’histoire ! Avant-hier nous étions à la crèche, en adoration devant un bébé emmailloté dans une mangeoire. Et aujourd’hui nous nous retrouvons devant le tombeau vide.
A la crèche, les bergers reconnaissent dans le signe infime d’un enfant l’espérance du salut, et aujourd’hui, l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier au tombeau, vit et crut. Il ne voit absolument rien, sinon un grand vide, un silence, une absence où imperceptiblement, discrètement se glisse une vie inaperçue.
De la grotte de Bethléem à la grotte du jardin de la résurrection, nous sommes appelés à reconnaître la vie en germe dans ce qu’il y a de plus petit, de plus caché, de plus infime … De la grotte de la nativité à la grotte de la résurrection, nous sommes convoqués à croire, à reconnaître dans l’absence de grandeur et de pouvoir, la présence du Dieu de Vie.
En Lui, était la Vie et la Vie était la Lumière du monde… les Ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Samedi 27 décembre 2025
JE VOUS SALUE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 28 DÉCEMBRE 2025
« Prends l'enfant et sa mère et fuis en Égypte » (Mt 2, 13)
Méditation Père Emmanuel Payen
Quelques jours après la naissance de Jésus à Bethléem, la Sainte Famille, Marie, Joseph et le nouveau-né doivent quitter leur pays, car ils sont en danger de mort.
Le roi Hérode va ordonner le massacre de tous les enfants de moins de 2 ans.
La Sainte famille fuit en Egypte, traversant le désert du Sinaï, connaissant la peur, le froid, l’absence de nourriture et d’hébergement. Dès sa naissance, Jésus connaitra la situation d’émigré, comme naguère les Patriarches, puis le peuple d’Israël esclave chez les Pharaons.
Joseph et Marie se sont-ils souvenus de ces phrases de la Thora, en Deutéronome
10 17 « Dieu aime l’immigré, le fidèle doit donc l’aimer également »
Et en Deutéronome. 24 : « La loi de Moïse a souci des immigrés, car les juifs l’ont été en Egypte. »
N’oublions pas l’hospitalité. En accueillant un pauvre, un malade, un étranger, c’est Jésus lui-même que nous accueillons, soignons, habillons, nourrissons. « Ce que vous aurez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’aurez fait, dit le Seigneur ». Math. 25
Le chrétien n’est-il pas lui-même un voyageur ici-bas ?
Le chrétien n’est-il pas un étranger sur cette terre ?
Avec les immigrés et tous ceux qui souffrent, le chrétien doit se souvenir que lui-même a fait l’objet de la miséricorde du Seigneur quand il était loin de lui. Dès lors, il doit, à son tour, témoigner de cette miséricorde envers tous ceux et celles qui sont dans le besoin.
Seigneur Jésus, en ces jours de fête, de retrouvailles familiales et amicales, donne-nous un cœur et un esprit universel, particulièrement attentif à l’accueil de l’étranger.
Donne-nous de voir dans l’immigré le visage du Christ et de ses parents qui ont dû fuir hors de leur pays, et qui a dit : « j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ». (Math 25 35)
Dimanche 28 décembre 2025
COMME UNE LAMPE SUR MES PAS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 29 DÉCEMBRE 2025
«Lumière qui se révèle aux nations » (Lc 2, 22)
Méditation Pasteur Magalie Girard
Comment se fait-il donc que pour Siméon cet enfant, sans doute très semblable aux autres, soit aussi important, qu’est-ce qui lui permet de reconnaître en lui la réalisation d’une promesse si vieille ?
Cette rencontre si émouvante entre Syméon et Jésus encore bébé est permise nous dit l’évangéliste, par l’Esprit Saint, qui poussant le vieux prophète au Temple lui donne l’occasion de contempler de ses yeux ce que son coeur et son espérance attendent.
La récompense de son attente c’est la paix nous dit-il et pour nous tous qui voyons la période des fêtes prendre fin, Syméon, est un exemple de persévérance, de patience mais aussi un encouragement dans la confiance que nous pouvons avoir dans la force de l’Esprit Saint.
Ce que d’autres, et nous en premier, considérons comme un évènement banal Syméon lui, y voit le salut de son peuple grâce à l’Esprit saint qui « était sur lui » nous dit le passage.
Ainsi s’il nous semble qu’après Noël la nouveauté du rejeton ne faiblisse, que la lumière palisse et que l’espérance se transforme en lassitude nous pouvons nous tourner vers Syméon qui a su voir au-delà des apparences et reconnaître dans le commun ce qui est extra ordinaire.
Voilà pourquoi on peut entendre dans les paroles de louanges de Siméon comme un résumé de ce qui fait la bonne nouvelle de la venue de Christ : je peux maintenant me détacher de ma personne, nous dit-il, car toi Seigneur tu as accompli ta promesse et ton salut est présent dans la vie, quand elle est simple mais aussi quand elle nous apparaît pleine de menaces.
Les paroles qui terminent ce passage sont en effet inquiétantes. Un enfant signe de contradiction, qui révèlent les cœurs c’est effrayant pour sa mère bien sûr et pour nous aussi ! C’est que pour l’accueillir en nos cœurs, il nous faut dit l’Evangile une conversion : chute et relèvement, qui nous fera porter un regard nouveau sur nos vies et déceler ainsi le salut du Seigneur présent autour de nous.
Alors, vieux prophète comme jeunes témoins sachons ouvrir nos cœurs et nos yeux à l’advenue du Salut de Dieu !
Lundi 29 décembre 2025
COMME UN ENFANT TIENT LA MAIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 30 DÉCEMBRE 2025
«Elle parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 36)
Méditation Pasteur Magalie Girard
Anne est l’inverse de Marie : âgée, veuve elle est pourtant elle aussi pleine de confiance et de persévérance alors même que sa position sociale est une des plus difficile.
Elle porte un témoignage fort et public à propos de Jésus,
Elle est image de fidélité et de témoignage pour nous tous donc quelque soit notre situation sociale ou notre âge. Elle nous montre que, en matière de confiance, de persévérance et d’annonce de la bonne nouvelle quelque soit notre place dans la société et notre âge le Seigneur nous donne de pouvoir témoigner.
Sa vie pieuse et au service des autres nous disent qu’elle est à l’écoute du Seigneur et de ses frères et sœurs. Cette force ou cette capacité lui permet, malgré sa vie finissante et probablement sa vue déclinante de voir clairement et de comprendre ce qui est en train de se passer.
L’image de la personne âgée qui voit au-delà des apparences est une figure connue dans de nombreuses cultures comme permettant le passage d’information d’origine divine. Porteuse d’expérience et somme de sagesse elle est aussi mystérieuse et déroutante souvent pour celles et ceux qui l’entendent.
Anne la prophétesse ouvre ainsi une porte dans le quotidien banal de ceux qui l’écoutent en parlant d’un enfant comme la délivrance donnée par Dieu. Une brèche s’ouvre dans les esprits « et si c’était vrai » « et si c’était lui » ? Un début de questionnement qui peut mener à la conversion. Anne est cette passeuse de message qui nous entraîne à porter un regard nouveau sur le monde et sur nous-même en nous questionnant sur notre attente. Elle nous encourage à prendre part au changement déjà en route.
Parler de délivrance, témoigner de Jésus voilà ce que cela peut-être : l’ouverture d’une brèche dans le quotidien, la remise en question du connu et du banal pour faire naître la reconnaissance et l’espérance dans les cœurs qui sont autant de liens nouveau avec la vie et son Créateur, notre Seigneur !
Mardi 30 décembre 2025
UNE VOIX
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 31 DÉCEMBRE 2025
«Le Verbe s'est fait chair » (Jn 1, 1-18)
Méditation Pasteure Helena Vicario
Difficile de traduire le mot grec logos qui revient une multitude de fois dans ce texte et qui a été traduit ici par le mot «Verbe ». Le mot logos veut à la fois dire parole, verbe, et capacité d’élaborer un discours argumenté et cohérent. Dans le prologue de l’évangile de Jean que nous avons écouté, il désigne Jésus-Christ.
Cela nous donne trois éléments sur Jésus qui peuvent alimenter notre réflexion. Premièrement, Jésus Christ en tant que divinité existante auprès de Dieu est avant tout une parole. La parole de Dieu à partir de laquelle Dieu le père a créé le monde. Cela veut dire que pour les chrétiens la parole est précieuse, elle doit être prise en compte, préservée. Trop de paroles tue la parole, et les chrétiens doivent refuser le verbiage et les mots que l’on élève comme un paravent pour masquer les problèmes. Le chrétien joint toujours l’acte à la parole, ils sont indissociables depuis le commencement du monde.
Deuxièmement, Jésus est le verbe, il est Celui qui est sans cesse en mouvement. Il a déployé son ministère public en marchant et c’est en marchant qu’il guérit, qu’il restaure, qu’il redonne l’impulsion de vie à ceux qui en étaient privés. Le chrétien est donc appelé à être toujours en recherche sans jamais se figer dans les certitudes.
Enfin, Jésus nous donne la capacité de raisonner et c’est pourquoi toute notre intelligence doit se déployer dans notre vie de foi. Il n’y a pas de question bêtes, ni de questions irrespectueuses, toute question sur la spiritualité doit être honorée. A chacun, à chacune, de se donner les outils pour mieux comprendre la révélation et la vie de foi qui en découle. En route, mes amis, en route !
Mercredi 31 décembre 2025
JE VOUS SALUE SAINT JOSEPH
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JANVIER 2025
Année de Paix et d'Unité
Suggestion "Prière du matin"
- Commencer par un beau " Signe de croix "
- Lire la phrase d'Évangile du jour (écrite en rouge)
- Méditation (Proposée)
- Chant (Proposé)
JEUDI 1er JANVIER 2026
« Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né.
Quand fut qrrivé le huitième jour, l'enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)
Méditation Pasteure Helena Vicario
Jésus avait un nom avant même sa naissance, nom que l’ange Gabriel confie à Marie lors de l’annonciation. Jésus « Dieu sauve » en hébreu, une des langues de la Bible, ou « celui qui a été sauvé ». Un nom qui s’apparente à d’autres noms. Le nom de Josué, qui accompagne le peuple hébreu dans son entrée dans la terre promise, a la même racine. Le nom de Moïse qui veut dire « sauvé des eaux » y fait écho. Moïse peut en effet sauver le peuple hébreu des eaux de la mer rouge, car il a été lui-même sauvé des eaux quand il était petit.
Jésus, de son côté, peut faire entrer ceux qui croient en lui dans le salut éternel car il a été sauvé de la mort deux fois. La première quand il était petit, ses parents fuyant avec lui la violence du roi Hérode qui souhaite éliminer toute concurrence, alors que les rois mages lui ont annoncé la naissance du Messie. Il sera sauvé une deuxième fois de la mort puisque, nous dit la Bible, après la Croix, Dieu l’a relevé d’entre les morts.
Et pour nous quelle mission nous a été confiée ? Nous pouvons nous pencher sur les interventions de Dieu dans notre vie, sur les moments où il nous a protégés. Car ces moments seront clef non seulement pour notre vie de foi mais pour la vie spirituelle de ceux qui nous entoure.
Si Dieu est intervenu pour moi à un moment particulier, par exemple dans la traversée d’un deuil, si Dieu m’a protégée, alors je peux dire à mon entourage « Dieu peut aussi te protéger de ce danger, t’aider à traverser ce deuil, à surmonter cette épreuve » Je peux même aller plus loin et aider activement la personne en difficulté à traverser son épreuve, par mon soutien, ma bienveillance, mon empathie. Je serai ainsi pour elle un ange, puisqu’ange veut dire en grec l’autre langue de la Bible ange veut dire « envoyé de Dieu ». Soyons donc des anges les uns pour les autres.
Jeudi 1er janvier 2026
VIENNE LA COLOMBE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 02 JANVIER 2026
« C'est lui qui vient derrière moi » (Jn 1, 19-28)
Méditation Pasteure Helena Vicario
Il faut faire preuve de modestie comme Jean Baptiste pour ne pas se mettre à la place de Celui qu’on annonce. Ses réponses tombent tranchantes comme des couperets « Je ne le suis pas » « Non ». Jean Baptiste, qui pourrait se targuer d’une vocation extraordinaire, puisque l’ange Gabriel s’est déplacé pour annoncer sa naissance, sait rester à sa place.
Il connait son rôle celui d’une voix qui crie dans le désert, et qui a une bonne nouvelle à annoncer : le Christ est au milieu de nous et une nouvelle plus ambigüe : vous ne le connaissez pas.
Peut-être que la vie d’un chrétien se situe à la convergence de dimensions. Premièrement, crier dans le désert. Je ne dénonce pas ici l’état spirituel de la France, elle n’est pas encore ce désert spirituel que certains dénoncent. Mais l’annonce du Christ se fait toujours au désert : désert de celui qui est porteur d’une parole fragile, vulnérable dans la cacophonie de la société, mais aussi désert pour celui, celle qui a besoin de se ressourcer à l’écart du monde, d’un cœur à cœur avec Dieu dans la solitude pour porter une parole qui bouleverse et fasse sens.
Le chrétien, comme Jean Baptiste, est également invité à transmettre au monde que le Christ n’est pas loin, qu’il habite parmi nous et qu’à travers lui c’est Dieu lui-même qui chemine au quotidien avec chacun de nous.
Finalement le chrétien ne doit pas oublier les paroles de Jean Baptiste évoquant Jésus : « vous ne le connaissez pas ». L’évangéliste Jean mettra dans la bouche de Jésus un écho à ces paroles quand il dit à Marie Madeleine : « ne me touche pas » Ne me touche pas, ne me saisis pas, ne fais pas de moi ta chose car je suis le tout Autre, je suis le Seigneur. C’est ainsi que le chrétien porte au plus profond de soi dans sa solitude intime une parole, la bonne nouvelle d’un Dieu proche, mais au-delà de tout ce qu’on peut imaginer
Vendredi 02 janvier 2026
SOUVENEZ-VOUS VIERGE MARIE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 03 JANVIER 2026
« Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » ( Jn 1, 29-34 )
Samedi 03 janvier 2025
JE VIENS VERS TOI LES MAINS OUVERTES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 04 JANVIER 2026
« Nous sommes venus d'Orient adorer le roi » (Mt 2, 1-12)
Méditation Père Michel Quesnel
Ils ne sont ni rois ni trois. Ils sont savants, notamment pour les observations astronomiques. Ils sont orientaux. Ils sont païens, et c’est un enfant juif devant lequel ils viennent se prosterner. L’astre qu’ils ont vu dans le ciel oriental leur a fait comprendre que quelqu’un de beaucoup plus grand qu’eux venait de naître.
A la noblesse de leur attitude s’oppose l’hypocrisie du roi Hérode-le-Grand qui prétend, lui aussi, vouloir se prosterner devant l’enfant. En fait, il a l’intention de le tuer. Et, comme la fuite de la Sainte Famille en Egypte l’empêchera de commettre un tel meurtre, il massacrera tous les enfants de Bethléem et de sa région, âgés de moins de deux ans.
Des mages païens ouverts à l’Evangile. Un roi juif meurtrier de son peuple. Le contraste est saisissant.
A travers les événements de l‘Epiphanie, l’évangéliste nous fait comprendre que Jésus sera rejeté pas son peuple et que sa prédication se diffusera principalement dans les nations païennes. C’est bien ce qu’affirmera le Ressuscité sur une montagne de Galilée, à la fin du premier évangile : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Matthieu 28,19).
Le salut n’appartient à personne. Ni aux Juifs. Ni aux familles de tradition chrétienne. Souhaitons que de nombreux savants viennent d’orient et d’ailleurs pour se prosterner devant l’enfant Jésus. Et nous pourrons nous prosterner en même temps qu’eux.
Ils ne sont ni rois ni trois. Ils sont savants, notamment pour les observations astronomiques. Ils sont orientaux. Ils sont païens, et c’est un enfant juif devant lequel ils viennent se prosterner. L’astre qu’ils ont vu dans le ciel oriental leur a fait comprendre que quelqu’un de beaucoup plus grand qu’eux venait de naître.
A la noblesse de leur attitude s’oppose l’hypocrisie du roi Hérode-le-Grand qui prétend, lui aussi, vouloir se prosterner devant l’enfant. En fait, il a l’intention de le tuer. Et, comme la fuite de la Sainte Famille en Egypte l’empêchera de commettre un tel meurtre, il massacrera tous les enfants de Bethléem et de sa région, âgés de moins de deux ans.
Des mages païens ouverts à l’Evangile. Un roi juif meurtrier de son peuple. Le contraste est saisissant.
A travers les événements de l‘Epiphanie, l’évangéliste nous fait comprendre que Jésus sera rejeté pas son peuple et que sa prédication se diffusera principalement dans les nations païennes. C’est bien ce qu’affirmera le Ressuscité sur une montagne de Galilée, à la fin du premier évangile : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Matthieu 28,19).
Le salut n’appartient à personne. Ni aux Juifs. Ni aux familles de tradition chrétienne. Souhaitons que de nombreux savants viennent d’orient et d’ailleurs pour se prosterner devant l’enfant Jésus. Et nous pourrons nous prosterner en même temps qu’eux.
©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Dimanche 04 janvier 2025
I BELIEVE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 05 JANVIER 2026
« Le roymaume des Cieux est tout proche » (Mt 4, 12)
Méditation Père Michel Quesnel
Les débuts de la prédication de Jésus dans l’évangile selon Matthieu confirment ce que l’évangéliste a déjà annoncé avec les mages venus d’orient : l’Evangile n’est pas réservé aux Juifs. Capharnaüm, sur les bords du lac de Tibériade, appartient aux territoires des tribus de Zabulon et de Nephtali. On y circulait facilement, des populations descendues de Syrie, au nord de la terre juive, venaient y faire du commerce. Les gens de Jérusalem donnaient à la Galilée le sobriquet de « Galilée des nations ».
C’est dans cette région-là que Jésus commence sa prédication. Et Matthieu cite un oracle du prophète Isaïe. Ces populations où Juifs et païens coexistaient dans l’obscurité, loin de la capitale du pays, se sont soudain trouvées illuminées. Jésus parle : il touche d’abord les oreilles. Mais l’évangéliste n’hésite pas à affirmer que leur vision est également transformée : ils ont vu une grande lumière.
« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche », le message qui résume la prédication de Jésus, est un soleil qui illumine la vie des croyants. En guérissant des malades, des possédés, des épileptiques, des paralysés, Jésus donne un visage concret à ce soleil.
Le même message s’adresse à tous les lecteurs de l’Evangile : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Sommes-nous convaincus de sa proximité ? En discernons-nous des indices ? Et ce message est-il un soleil qui illumine nos journées ?
Lundi 05 janvier 2025
EXISTER
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 06 JANVIER 2026
« Multipliant les pains, Jésus se manifeste comme le Prophète » (Mc 6, 34 )
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Dans notre texte, Jésus est ému aux entrailles par la foule. Il avait pourtant pris le bateau pour s’en éloigner pour qu’au retour de mission ses disciples se reposent. La foule les a rejoints et Jésus est ému parce qu’ils n’ont pas de berger. Ceci fait écho à un passage du prophète Ezéchiel lorsque Dieu lui demande de dire aux bergers, à ceux qui conduisent et prennent soin du peuple d’Israël : « Ainsi parle le Seigneur Dieu, Quel malheur pour les bergers, qui se repaissent eux-mêmes !... Vous ne faites pas paître le troupeau. »
Jésus est ému et se met à les enseigner. C’est alors que les disciples interviennent de manière raisonnable afin que chacun aille chercher de la nourriture. Jésus va alors agir à l’opposé en leur disant : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Comme les disciples, nous avons aussi à entendre cela en Eglise. Devant les besoins, l’Eglise n’a pas d’autre mission que de venir en aide, de partager ce qu’elle a. C’est justement ce que Jésus leur demande « Combien avez-vous de pains ? ». Ils ont 5 pains et deux poissons, probablement leur prochain repas.
Jésus prend les pains et les poissons et lève les yeux vers le ciel pour rendre grâce à Dieu. Jésus ne demande pas la multiplication, il dit la bénédiction traditionnelle. Les verbes utilisés sont les mêmes que ceux du dernier repas de Jésus avec ses disciples.
Il ne s’agit pas de rechercher un miracle de multiplication mais de rendre grâce à Dieu pour ce que nous avons avant d’entrer dans une dynamique de partage. Jésus va permettre à ses disciples de faire ce qu’il leur avait commandé : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Les personnes ont été rassasiées, la grâce de Dieu s’est manifestée dans le partage. Ils seront tous rassasiés de pain après avoir été rassasié par la parole, souvenez-vous que je rappelais au début que Jésus se met à les enseigner. Chers auditeurs et auditrices, rendons grâce pour ce que nous avons et rentrons, avec le Christ, dans une dynamique de partage. Les disciples revenaient de mission où ils ont proclamé, chasser des démons, prier pour des personnes malades, ils apprennent maintenant à partager ce qu’ils ont.
Mardi 06 janvier 2026
MARIE TENDRESSE DANS NOS VIES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 07 JANVIER 2026
« Ils le virent marcher sur la mer » ( Mc 6,, 45)
Méditation Père Michel Quesnel
Qui donc a son chemin sur la mer, dans la tradition juive ? Dieu seul. On peut lire dans un Psaume ce verset adressé à Dieu : « Par la mer passait ton chemin, tes sentiers par les eaux profondes, et nul n’en connaît la trace » (Ps 77 [78], 20).
Les disciples sont bien malmenés. Jésus les oblige à le précéder en barque vers Bethsaïde. Ils ne savent pas comment il les rejoindra. Le vent est contraire. Il fait nuit. Les Juifs, qui ne sont pas des marins, ont peur et de la mer et de la nuit.
Et voici que, pour en rajouter, Jésus vient vers eux en marchant sur la mer. C’est un privilège divin. Ils commençaient à percevoir que Jésus est un maître, mais ils ne l’ont pas encore reconnu comme messie d’Israël, et Jésus semble jouir des privilèges de Dieu. Donc ce ne peut pas être lui ; c’est un fantôme.
Tout change lorsqu’il leur dit cette parole reprise pas le pape Jean-Paul II : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » Un signe complémentaire vient accompagner cette parole : dès que Jésus monte dans la barque, le vent tombe.
Finalement, Jésus nous fait aussi peur par sa présence, lorsqu’elle se manifeste par des signes aussi forts que la Marche sur les eaux ou la Multiplication des pains, que par son absence : lorsque nous le cherchons, lorsque nous le prions et qu’il reste silencieux. Jésus nous déroute.
Laissons-nous étonner par ce Christ qui ne correspond jamais à l’image que nous nous faisons de lui. L’intranquillité fait partie de la foi chrétienne.
Mercredi 07 janvier 2026
SEL DE LA TERRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 08 JANVIER 2026
« Aujourd'hui s'accompli ce passage de l'Écriture » (Lc 4, 14 )
Méditation Père Michel Quesnel
Cette scène évangélique est la première partie d’une scène plus vaste, toujours située dans la synagogue de Nazareth. La première partie se termine bien, mais l’ensemble de la scène se termine mal.
Dans un premier temps, en effet, la prédication de Jésus est bien reçue. Il vient de lire le début du chapitre soixante-et-un d’Isaïe. Une belle mission est confiée au prophète : porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, libérer les captifs, guérir les malades, annoncer une année favorable… Que peut-on rêver de mieux ? Dans son commentaire, Jésus ajoute que cela s’accomplit « aujourd’hui ». Les trois années que durera sa mission de prédication ressembleront à cette année de grâce. Une année de grâce qui durera trois ans.
Les auditeurs ne s’y trompent pas d’ailleurs. Ils trouvent que la parole qui sort de la bouche de Jésus est une « parole de grâce » ; on retrouvera cette belle expression dans les Actes des Apôtres à propos de la prédication des missionnaires. Luc note aussi que les auditeurs s’étonnent de ce message. Ils connaissent Jésus comme un enfant du pays, et pourtant ils se laissent encore étonner. Jésus les a aidés à sortir de leurs habitudes.
La question est renvoyée à tout lecteur : est-ce que nous nous laissons encore étonner par le message évangélique ? Ou l’avons-nous si souvent entendu qu’il n’a plus rien de nouveau à nous dire ?
Donne-nous, Seigneur Jésus, la grâce de nous étonner encore devant tout ce que tu dis et tout ce que tu fais.
Jeudi 08 janvier 2026
BÉNI SOIS DIEU LE TRÈS HAUT LE PUISSANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 09 JANVIER 2026
« À l'instant même la lèpre le quitta » (Lc 5, 12 )
Méditation Père Michel Quesnel
Dans l’Israël ancien, les lépreux ne sont pas seulement des malades. Ce sont des gens impurs. Les personnes en bonne santé les fuient, car la lèpre est particulièrement invalidante. Ils vivent donc à l’écart, loin des villes. On peut lire au livre du Lévitique : « Le lépreux atteint d’une tache portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres, et il criera : “Impur ! Impur” » (Lv 13,45).
Le lépreux venu rencontrer Jésus n’avait pas le droit d’entrer dans la ville où eut lieu la rencontre. Il a franchi un interdit au risque de se faire jeter des pierres. Mais il pensait sans doute que cette rencontre pouvait lui rendre une vie normale.
Jésus se fait frère du lépreux, car lui aussi franchit un interdit : « Il étendit la main et le toucha. » Du coup, lui-même devenait impur. C’est sans doute pour cela que Jésus lui intime de ne rien dire à personne mais d’aller simplement trouver les prêtres qui constateront sa purification et recevront son offrande.
Jésus ne peut cependant empêcher que sa réputation de guérisseur ne s’étende. Et, au lieu d’en profiter, il se retire dans les endroits déserts et se met en prière. Son Père mérite d’être remercié du bien qui s’opère par ses mains.
Que faisons-nous quand nous avons du succès ? En profitons-nous pour nous faire valoir ? Ou allons-nous remercier le Père grâce auquel du bien se produit par nos mains, par nos paroles, par la force que l’Esprit saint met en nous ?
Vendredi 09 janvier 2026
DIEU DE MISÉRICORDE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 10 JANVIER 2026
« L'ami de l'époux est tout joyeux d'entendre la voix de l'époux » (Jn 3, 22)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Le ministère de Jésus et le ministère de Jean-Baptiste se côtoient. Mais ils ne sont pas en concurrence, ce que nous venons d’entendre clarifient les choses et explique plutôt le rôle de Jean-Baptiste par rapport à Jésus. Le texte établit vraiment que Jean-Baptiste ne vivait pas son ministère dans une approche compétitive. Ses propres disciples l’informent que tous viennent à Jésus. Ils lui font part du succès de Jésus. En affirmant qu’un homme ne peut donner que ce qu’il a reçu du ciel, Jean-Baptiste réaffirme en leur répondant que Dieu est avec Jésus.
Jean-Baptiste refuse d’entrer dans une opposition avec Jésus et de céder à la jalousie ! Il désigne encore une fois Jésus comme le Messie en disant : « Moi, je ne suis pas le Messie, mais je suis celui qui a été envoyé devant lui ». Il s’affirme bien comme précurseur. Je pense que ce n’est pas facile de ne pas avoir toujours du succès, n’est-ce pas ? Son activité est en baisse, et pourtant Jean-Baptiste va mettre en avant l’activité missionnaire de Dieu en Jésus.
Il désigne sa place comme celle de l’ami de l’époux. L’ami de l’époux préparait la fête des noces. L’époux c’est Jésus, le messie qu’ont annoncé les prophètes, l’épouse symbolise le peuple de Dieu selon l’Ancien Testament. Jean-Baptiste est ainsi le dernier prophète qui a rendu témoignage de Jésus, le Messie. Il est maintenant dans la joie, littéralement « il se réjouit de joie », la joie de s’effacer devant celui auquel il laisse toute la place. Nous avons là un récit de transition.
Sa joie est parfaite car le Christ est plus grand que lui ! C’est tout un chemin de spiritualité que propose Jean-Baptiste, celui de ne pas recroqueviller sa vie sur ses propres intérêts, mais de laisser grandir en soi le Christ et la joie en plénitude.
Samedi 10 janvier 2026
DIEU DE MISÉRICORDE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 11 JANVIER 2026
« Dès que Jésus fut baptisé, il vit l'Esprit de Dieu venir sur lui » (Mt 3, 13)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Hier, nous étions en route avec les mages ; et aujourd’hui, nous venons d’entendre le récit du baptême de Jésus. Je relèverai une originalité propre à Matthieu qui introduit un dialogue très serré entre Jésus et Jean-Baptiste. Ce dernier, si je traduis le verbe, s’opposait à Jésus. L’imparfait souligne la durée de cette opposition. Quel contraste ! Juste avant notre passage, Jean-Baptiste, dans son prêche, annonce la colère qui vient, et que celui qui vient a sa fourche à la main ; et là, Jésus vient simplement, humainement rejoignant un peuple qui vient confesser ses péchés. Le Messie ne colle pas à l’image que s’en fait Jean-Baptiste !
En s’opposant à Jésus, Jean-Baptiste reste cohérent à sa représentation du Messie, et il dit à Jésus que c’est plutôt lui qui a besoin d’être baptisé, lavé de ses péchés. Jésus réplique en lui proposant un nous : « Laisse faire maintenant : c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice ».
Ce nous traduit que c’est ensemble que l’on peut faire la volonté de Dieu. Ce nous situe Jésus, non pas au-dessus, mais bien dans une attitude de serviteur aux côtés des humains, solidaire avec eux. Jésus demande à Jean-Baptiste de “laisser tomber”, de “laisser faire”. L’enjeu, pour Jean-Baptiste, est d’abandonner ses propres images dans lesquelles il enferme le messie de Dieu, images trop lointaines de celui qui se présente maintenant à lui. C’est ce qu’il fait et baptise Jésus.
C’est aussi un enjeu pour nous ! Laissons le Christ déborder de nos cadres. Ce qui ne signifie pas ne plus rien faire, au contraire devenons acteurs avec Lui, entrons dans le projet de Dieu pour ce monde. C’est tout l’écho du nous de Jésus pour Jean-Baptiste, c’est encore ce même écho du nous de Jésus pour nous aujourd’hui. Entrons avec le Christ dans une dynamique de vie nouvelle, laissant descendre l’Esprit de Dieu dans nos vies.
Dimanche 11 janvier 2026
TU ES PARTI EN EMPORTANT
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 12 JANVIER 2026
« Convertissez-vous et croyez à l'Évangile » (Mc 1, 14)
Méditation Père Michel Quesnel
Avant cette page de l’évangile de Marc, Jésus a déjà été baptisé par Jean et été tenté au désert. Cela se passait en Judée, dans le sud de la terre juive ; l’évangéliste avait pris soin de dire qu’il était venu de Nazareth, en Galilée. Maintenant, il revient dans sa province d’origine, il devient acteur, et il le sera pendant toute la suite du récit de Marc, jusqu’à sa passion.
Il commence par prononcer quatre paroles qui, toutes les quatre, constituent l’Evangile de Dieu. Les deux premières annoncent une situation : « Les temps sont accomplis… Le règne de Dieu est tout proche. » Les deux suivantes sont des invitations : « Convertissez-vous… Croyez à l’Evangile. » Le règne de Dieu n’est pas défini. Sa proximité doit cependant conduire les gens à bouger.
Croire à l’Evangile, ce n’est pas seulement dans le cerveau que cela se passe, puisque cela implique une conversion, c’est-à-dire un changement de direction, souvent à cent quatre-vingt degrés, tous les skieurs savent cela.
C’est d’ailleurs bien ce qui va se passer pour les quatre premiers disciples que Jésus appelle. Les pêcheurs de poissons vont devenir pêcheurs d’hommes ; Jésus utilisera leur savoir-faire, mais pour une tout autre mission. Ils doivent aussi abandonner ce qui pourrait les faire revenir en arrière : leurs filets pour les premiers, leur père et leurs compagnons de travail pour les seconds.
Avons-nous envie d’être disciples de Jésus et de participer à sa mission ? Sommes-nous prêts à vivre les dépouillements que cela implique ? La conversion n’est pas seulement le moment où l’on devient chrétien ; c’est une exigence de tous les jours, y compris pour celui qui pense être déjà disciple.
Lundi 12 janvier 2026
LA PLUS BELLE LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 13 JANVIER 2026
« Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21)
Méditation Pasteur Corinne Charriau
A deux reprises au cours de ce récit, les témoins de la scène vont être frappés d’étonnement par l’autorité avec laquelle Jésus enseigne et chasse un esprit impur. L’enjeu de ce qui se passe touche à l’identité de Jésus : il n’enseigne pas comme les scribes et il donne même des ordres aux esprits impurs qui obéissent à sa parole. Jésus est au centre du récit. Marc plante là le décor : dès le début du ministère de Jésus en Galilée il aborde la thématique de l’autorité de Jésus en matière d’enseignements et d’actes de puissance. Et cette autorité de Jésus s’opposera aux autorités religieuses, et c’est ce qui le mènera à la mort.
Les témoins de la scène saisissent de l’autorité de Jésus le fait qu’il n’enseigne pas comme les scribes. Leur référentiel est celui des scribes, alors ils situent Jésus par rapport à eux. Nous avons, nous aussi, des référentiels religieux ou autres, et nous situons bien des choses, des évènements, et même des personnes par rapport à eux. Nous avons aussi notre idée sur qui est Jésus.
Je relèverai avec vous qu’entre les deux étonnements des témoins de cette scène, c’est l’Esprit impur qui connaît l’identité de Jésus et lui dit « Je sais qui tu es, le saint de Dieu ». Alors, Jésus menace cet Esprit impur, le fait taire à son sujet car ce n’est pas encore le moment et le lieu ; et Jésus le fait sortir de cet homme qui d’ailleurs n’a rien demandé ! Jésus a une autorité pour dire - enseigner, et faire - chasser l’esprit impur.
Il faudra pourtant pour les lecteurs que nous sommes, comme pour les disciples, aller au bout du récit évangélique pour saisir comment l’identité de Jésus est déployée, comment est déployée son identité et de qui il la tient. En ce début d’année 2023, ce texte nous invite à nous laisser étonner par Celui qui est venu proclamer le règne de Dieu, qui est venu dire et faire au plus proche des humains. Ce texte biblique nous invite à ne pas nous replier sur des formules toutes prêtes sur Jésus mais, à vivre comme une redécouverte dans nos vies, sa parole performative, car lorsqu’il la dit, il fait.
D’ailleurs, les témoins ne s’y sont pas trompés car ils s’étonnent d’un enseignement « nouveau plein d’autorité ». Avec Lui, du nouveau peut surgir dans nos vies, nous libérer de ce qui nous inquiète et nous tient. C’est à porter de nos cœurs pour qui désire accueillir sa parole.
Mardi 13 janvier 2026
TIENS MA LAMPE ALLUMÉE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 14 JANVIER 2026
« Il guérit beaucoup de gens atteint de toutes sortes de maladie » (Mc 1, 29 )
Méditation Père Sébastien Antoni
Au cœur de cette journée, émerge un verset d'évangile riche en sens et en questionnements : « et si nous étions des démons... au moins pour une part ? » Une question choc ? Oh bien sur personne n’a de cornes rouges et de sabots façons démons des images d’Epinal, mais… sérieusement participons nous par la parole au jeu des démons ? Oui ? non ? parfois ? j’avoue être mal à laisse pour répondre. Mais étant impossible de demeurer muet à la radio, je vais tout de même oser penser et risquer une parole. Relisons le passage biblique: « Il chassa aussi beaucoup de démons, mais il ne laissait pas les démons parler, parce qu'ils le connaissaient. » La bouche des démons, ou ce qui s'en rapproche, reste close, interdite de parole. Jusque-là, d'accord... mais la suite suscite l'interrogation : les démons sont privés de parole car ils connaissent Jésus ! Tout comme nous… n'est-ce pas ? Et qui est-il ? Avant tout, ce que nous pouvons discerner de lui en l'observant et en l'écoutant. Un homme libre, croyant en la capacité de l'humanité à concilier liberté, égalité et fraternité et… bénédictions pour tous !.
Revenons à cette parole interdite aux démons ! Quelle mélodie guide nos choix, nos idées, nos réactions ? S'agit-il de paroles démoniaques ou divines ? Comment réagissons-nous aux situations, aux défis, aux rencontres, aux peines, aux joies, aux vexations... Quels mots résonnent en nous ? Sont-ils empreints de joie, d'ouverture, d'encouragement, de relèvement, de gratitude, d'estime, d'accueil, d'ouverture, de vision large, de recherche, de compassion...? De bénédictions, comme nous y invitait le pape il y a peu…
Jésus ne laissait pas les démons parler en sa présence. Et pourtant, dans nos vies, les démons parlent parfois si fort qu'on n'entend bientôt plus que leur tumulte. À coups de feu, de cris, de mensonges, de médisances, de haine, de jugements, de malédictions, ils étouffent les voix autour d'eux et détruisent l’évangile au nom d’une pensée qui de fait lui est étrangère.
Je ne prétends pas réduire au silence mes démons. Mais je dois être capable de parler fort. Si d'autres partagent cette conviction, car je crois les démons minoritaires, j'ai l'espoir que nos voix couvriront les leurs. Du moins, je l'espère... En attendant que nos voix soient porteuses de prière, de bonté et de bénédictions... sinon, faisons taire nos démons !
Mercredi 14 janvier 2025
PAR LE PAIN ET PAR LE VIN
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 15 JANVIER 2026
« La lèpre le quitta et il fut purifié » (Mc 1, 40)
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Jésus est remué aux entrailles par cet homme. Il fait un geste qui l’associe, lui, Jésus, au mal de cet homme et le détache de sa lèpre. Mais il gronde ensuite, si l’on traduit littéralement. Il y a danger pour lui. Non pas le danger de contracter la lèpre, mais peut-être le danger d’être mal entendu par l’homme guéri. Il lui ordonne donc violemment, avant tout autre geste, de se monter au prêtre. Se faisant, il le renvoie à la relation à Dieu lui-même, à la relation à Moïse et aux textes bibliques. Sa parole, chargée de colère, avait vu juste : l’homme ne l’écoute plus. Il a eu ce qu’il voulait. Cela lui suffit. Et contrairement à l’appel de Jésus, il parle de ce qu’il est arrivé, mais il en parle si mal qu’il oblige Jésus à se tenir à l’écart. Il n’a pas perçu, accompagnant sa guérison, la nouvelle relation à Dieu lui-même qui lui était proposée.
Jésus, tu es Celui qui nous conduit à connaître et reconnaitre Dieu lui-même dans chacune de tes paroles, dans chacun de tes gestes. Conduis-nous à ton Père, sans cesse, lui qui a tant aimé le monde. Que nous recevions de lui la vie et cet amour créatif pour tous ceux et celles que nous rencontrerons.
Jeudi 15 janvier 2026
LOUANGE À DIEU !
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 16 JANVIER 2026
« Le Fils de l'homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre " (Mt 2, 1)
Méditation Sœur Catherine de Coster
Nous sommes à Capharnaüm, une synagogue s’improvise dans la maison, peut-être celle de Pierre où Jésus se sent comme chez lui, et les accès sont encombrés tant il y a de monde pour écouter son enseignement.
Soudain, un brancard retenu par quatre hommes descend du toit comme est descendu l’Esprit sous forme de colombe au baptême. Les cieux s’étaient ouverts, ici c’est le toit de la maison qui s’ouvre pour laisser passer le paralysé.
Et que voit Jésus ? Dans cette descente abracadabrante d’un homme condamné à l’immobilisme, en dépit de l’encombrement de la maison et de toutes les difficultés pour arriver jusqu’à lui, Jésus voit leur FOI… celle des porteurs et celle du paralysé.
La foi, ce n’est pas quelque chose que l’on a ou que l’on n’a pas ! La FOI se voit toujours en ACTES … La foi, c’est de VENIR A JESUS. Rien de plus ! Depuis le début de l’Evangile, des malades et des infirmes viennent à lui, et rien n’entrave leur route, ni le sabbat, ni les interdits, ni les encombrements, ni la paralysie.
Vient alors la parole de Jésus : « Tes péchés sont pardonnés ! » Comme les scribes, nous sommes habités par plein de préjugés sur le péché et le pardon. Nous pensons que le bien et la vertu sont le contraire du péché. Or, le bien est l’opposé du mal, la vertu du vice, et le contraire du péché, c’est la foi ! Voilà ce que met en image et en paroles le récit de l’Evangile de ce jour : venir à Jésus chasse le péché loin de celui qui croit.
Et le plus divin n’est pas la toute-puissance du miracle de la guérison fantastique répondant au « lève-toi », mais c’est le pardon. Et le plus facile n’est pas la parole de pardon mais la parole de puissance. Le plus divin et le plus difficile, c’est l’amour infini qui va jusqu’à pardonner.
Osons venir à Jésus avec nos paralysies, nos boiteries et nos infirmités … et nos péchés seront jetés loin de nous. Et à notre tour, usons de notre capacité divine d’aimer et de pardonner.
©RCF
Vendredi 16 janvier 2026
OÙ DEUMEURES-TU ?
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 17 JANVIER 2026
« Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Mc 2, 13)
Méditation Sœur Catherine de Coster
Nous commençons le carême, temps de jeûne et de conversion par un festin chez un publicain, percepteur d’impôts ! Ces gens-là sont mal vus, souvent jugés comme des profiteurs, des voleurs, on les regarde d’un œil mauvais, on les évite, on les rejette ...
Jésus lui, le remarque et l’appelle : suis-moi ! Son regard voit cet homme en profondeur, tel qu’il est devenu, assis dans ses habitudes de fonctionnaire et de rapine, rejeté de tous ... Mais il le regarde aussi tel qu’il est capable de devenir. Il lui ouvre une chance, un chemin, un avenir ... Jusqu’ici, personne n’avait appelé Lévi à devenir un homme debout !
Changement radical de cet homme touché au cœur par le regard et l’appel de Jésus : il se lève et abandonne tout !Abandonner une chose, une relation ... nous pouvons le comprendre même si c’est souvent douloureux. Mais abandonner tout, c’est recevoir la vie non plus à partir de ce qu’elle était auparavant, mais à partir de ce qui vient, à partir d’une promesse : suis-moi. Ouverture donc, car nous ne nous dépossédons jamais pour rien, mais seulement pour un plus grand amour, un surcroît de vie, Quelqu’un, Jésus !
Aujourd’hui, si nous sentons confusément que notre vie est blessée et qu’elle a besoin d’être sauvée, que chacun de nous sache qu’il est appelé à quitter la table de ses habitudes, de ses sécurités, de son ennui, de ses carcans, de l’attachement à ses blessures ... Invités à la table de Lévi, laissons-nous regarder et appeler par Jésus. La conversion nous demande certes de nous lever et d’abandonner tout, mais n’a-t-elle pas un goût de festin partagé ?
Samedi 17 janvier 2026
MON DIEU MON ÂME A SOIF DE TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 18 JANVIER 2026
« Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29)
Méditation Père Michel Quesnel
A la différence des autres évangiles, l’évangile de Jean ne raconte pas le baptême de Jésus. Il l’évoque indirectement, à travers un double témoignage de Jean Baptiste.
Ce dernier prend d’abord la parole lorsque Jésus approche de lui. Il l’appelle « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Cela évoque la Passion : l’Agneau sera immolé, comme les Juifs immolaient des agneaux pour se faire pardonner leurs péchés. Mais l’immolation de Jésus sur la croix aura une portée unique ; au lieu de pardonner les péchés d’une personne ou d’un groupe, elle effacera les taches de toute l’humanité. Le Baptiste annonce aussi que Jésus existait avant lui.
Puis il témoigne une deuxième fois en racontant ce qu’il a vu, et qui se rapproche des récits des autres évangélistes : l’Esprit descendant du ciel comme une colombe et demeurant sur Jésus. Et Dieu lui révèle que ce dernier est le Fils de Dieu.
C’est ainsi que Jésus entre en scène dans l’évangile de Jean. Avant qu’il ne fasse rien d’autre que de venir trouver un prophète, ce prophète parle de lui. C’est une leçon pour tout chrétien : il n’a jamais vu Jésus ; il n’a fait qu’entendre sur lui des témoignages donnés par d’autres chrétiens ; et c’est cela qui doit provoquer sa foi.
Au lieu de chercher Jésus dans les nuages, ayons des oreilles pour entendre ce que disent de lui des témoins authentiques. Le témoignage sur Jésus est une parole fragile souvent adressée à des oreilles distraites.
Seigneur, donne à ton Eglise des témoins crédibles par leur engagement au service de l’Evangile. Et donne-nous également de nous laisser toucher par leurs paroles. Nous pourrons ainsi grandir dans la foi en Jésus Fils de Dieu.
Dimanche 18 janvier 2026
JE VIENS VERS TOI LES MAINS OUVERTES
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 19 JANVIER 2026
« L'Époux est là avec eux " (Mc 2, 18)
Méditation Père Sébastien Antoni
Quand Jésus raconte ses paraboles, elles se répondent souvent entre elles et nous invitent à réfléchir. C’est le cas dans cet Évangile, où chaque image éclaire une facette de notre vie spirituelle.
La première parabole est simple : on ne jeûne pas pendant une noce. Pourquoi ? Parce que ce serait manquer de respect aux mariés et aller à l’encontre de la joie partagée par tous les invités. De là, une leçon : il faut savoir reconnaître le bon moment. Il y a un temps pour l’ascèse et un temps pour la joie, mais c’est toujours l’Époux, Jésus, qui donne le rythme.
La deuxième parabole, celle du vêtement raccommodé, va plus loin. Elle nous dit qu’il ne sert à rien de patcher du vieux avec du neuf : cela finit par créer plus de dégâts. Quand l’étoffe est trop usée, mieux vaut accepter de changer de vêtement. Pour Jésus, l’Évangile est ce vêtement nouveau, qu’il faut revêtir pleinement, sans essayer de le combiner avec d’anciennes habitudes ou des pratiques dépassées. Il s’agit d’un habit entier, taillé pour durer, et qui demande à être porté tel quel.
Enfin, la parabole du vin et des outres nous parle de nouveauté et de transformation. Le vin nouveau, symbole de l’Évangile, est vigoureux, il fermente, il bouscule. Il exige des outres neuves, capables de résister à la pression. Jésus insiste : ce vin et ces outres sont des dons de Dieu. Ce n’est pas par nos propres forces que nous pouvons accueillir cette nouveauté. La grâce divine transforme notre cœur, le rajeunit, pour qu’il puisse contenir la richesse de l’Évangile.
Notre rôle, alors, est d’accepter cette transformation, de laisser Dieu renouveler notre cœur et de donner du temps à ce vin pour mûrir. Tout comme l’Évangile qui germe en nous, il devient, au fil des jours, une promesse de sainteté et une espérance de plénitude.
Lundi 19 janvier 2026
VENIR VERS TOI MON DIEU
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 20 JANVIER 2026
« Le sabbat a été fait pour l'homme et non pas l'homme pour le sabbat " (Mc 2,,23)
Méditation Père Michel Quesnel
Pour les Pharisiens et leurs disciples, arracher des épis est assimilé à glaner, glaner fait partie de la moisson, et moissonner est l’un des trente-neuf travaux qu’il est interdit de faire le jour du sabbat. Les disciples sont donc en tort, et Jésus avec eux, puisqu’il les laisse arracher des épis et s’en nourrir.
Pris à partie, Jésus combat les Pharisiens sur leur propre terrain. Ils prétendent tirer de la Bible une interdiction de cueillir des épis le sabbat. Mais le premier livre de Samuel rapporte ce qui arriva à David lorsque, étant en fuite devant le roi Saül, il se présenta au temple de Nob, proche de Jérusalem, en ayant faim. Le prêtre qui desservait le sanctuaire lui donna des pains d’offrande, normalement réservés aux seuls prêtres (1 Samuel 21, 2-7). La Bible montre donc que, pour Dieu, le service de la vie prime la loi, y compris une loi remontant à Moïse.
C’est bien ce que Jésus déclare, en affirmant avec les milieux juifs les plus ouverts : « Le sabbat et été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. » Et il ajoute que le Fils de l’homme est maître, même du sabbat.
Le récit se termine sur cette affirmation de Jésus. Les Pharisiens ne réagissent pas. Ont-ils été convaincus ?
Marc révèle ainsi l’un des aspects centraux de la mission de Jésus : il est venu pour délivrer les humains de tous les esclavages : esclavage du péché, esclavage d’une loi religieuse mal comprise et, par là même, desséchante. C’est réellement une Bonne Nouvelle pour tous ceux qui aspirent à une liberté vraie.
Oui, Seigneur Jésus, délivre-nous de tous les esclavages, y compris ceux que nous construisons pour nous-mêmes et pour les autres, par une rigueur excessive.
Mardi 20 janvier 2026
GARDE MA VIE SIMPLE ET TRANQUILLE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 21 JANVIER 2026
« Est-il permis, le jour de sabbat, de sauver une vie ou de tuer ? » (Lc 19, 11-28)
Méditation Père Sébastien Antoni
Jésus affirme : « Le Fils de l’Homme est maître, même du sabbat. » Cette parole, prononcée hier dans l'Évangile, a dû surprendre et troubler ses auditeurs. Le Fils de l’Homme, c’est l’envoyé de Dieu annoncé par le prophète Daniel, qui a le pouvoir d’interpréter la volonté divine, même concernant le commandement du sabbat.
Les adversaires de Jésus avaient raison sur un point : il revendiquait une certaine égalité avec Dieu, ce qui pouvait paraître blasphématoire. Mais Jésus donne une preuve de sa mission divine en appelant le paralysé dans la synagogue : « Viens te mettre là, devant tout le monde... » Le miracle opéré est une invitation à la foi, s’adressant aux témoins présents. Avec ce geste, Jésus livre aussi un enseignement sur le sabbat et sur lui-même.
Les théologiens de l’époque comprenaient que Dieu n’interrompait jamais son action, même le jour du sabbat, car sinon la vie cesserait. Un rabbi, R. Yohanan, expliquait que Dieu gardait trois clés : celles de la pluie, de la naissance et de la résurrection des morts. Même pendant le sabbat, ces clés témoignaient que Dieu agissait toujours pour la vie.
Ainsi, Jésus répond à ses accusateurs : « Vous me reprochez de sauver une vie le jour du sabbat. Mais vous admettez bien que ce jour-là Dieu fait œuvre de vie ! Laissez-moi donc agir pour la vie, et reconnaissez que je fais l’œuvre même de Dieu… Je suis maître du sabbat… J’ai reçu la clé du sabbat ! »
La guérison de la main paralysée devient pour Jésus la preuve de son pouvoir divin. Comme Dieu, il donne la vie et restaure. Pourtant, face à ce miracle, les Pharisiens et les partisans d’Hérode s’unissent pour comploter contre lui. Cette réaction est un exemple de l’incroyance qui peut amener l’homme à rejeter même les preuves d’amour de Dieu.
Pour nous qui avons trouvé en Jésus le sens de notre vie, approchons-nous de lui avec foi. Demandons-lui de nous guérir de nos paralysies, celles de notre cœur et de notre esprit. Jésus est le maître de la vie, le Sauveur qui peut redonner la vitalité à nos âmes desséchées.
©RCF
Mercredi 21 janvier 2026
JE CHERCHAIS TANT CETTE LUMIÈRE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 22 JANVIER 2026
« Les esprits impurs criaient : " Toi, tu es Fils de Dieu !
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître » (Mc 3, 7)
Méditation Père Sébastien Antoni
Jésus demande à ses disciples de lui préparer une barque. Pourquoi ? Parce que la foule est trop pressante, et tous cherchent à le toucher. La barque va ainsi résoudre deux difficultés :
Se faire entendre dans la foule : En s’éloignant du rivage, Jésus utilise le plan d’eau comme un porte-voix naturel.
Échapper à la pression de la foule : En prenant du recul, il peut poursuivre son enseignement sans être constamment entouré.
Ce geste de monter dans la barque nous offre un enseignement simple mais profond : Jésus souhaite être entendu. Les gens le pressent pour être guéris physiquement, mais il leur répond : « Écoutez-moi d’abord, pour être guéris dans votre cœur. »
Nous aussi, dans notre prière et notre quotidien, nous cherchons parfois à ressentir ou toucher les choses de Dieu, à sentir sa présence. Mais Jésus nous invite : « Écoute-moi d’abord ; entre dans mes paroles, dans mon projet de vie, dans ma vie. »
Parfois, il prend même de la distance pour mieux se faire entendre. Alors, seule sa voix parvient à nous. Il nous parle alors de bonheur : « Bienheureux les doux, bienheureux les cœurs purs, bienheureux les artisans de paix. »
Jeudi 22 janvier 2026
SI SEULEMENT TU ÉTAIS LÀ
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 23 JANVIER 2026
« Jésus appela ceux qu'il voulait pour qu'ils soient avec lui » (Mc 3,,13)
Méditation Père Sébastien Antoni
Jésus appela ceux qu'il voulait. Il avait déjà beaucoup d'amis, des hommes et des femmes qui le rejoignaient souvent, ou qui l'accueillaient chez eux, mais il n'en a choisi que douze. Et beaucoup, ce jour-là, des femmes, mais aussi des hommes, ont dû se dire : je n'ai pas été retenu(e) parmi les Douze.
Ils n'en étaient pas moins amis de Jésus pour cela, mais ce n'était pas seulement une question d'amitié ni même de sainteté (car alors Marie eût été apôtre) ; il s'agissait avant tout d'une mission.
Pourquoi les appelait-il ? Avant tout pour qu'ils soient avec lui, qu'ils partagent ses marches, ses repas, ses repos, pour qu'ils entendent tous son message et le voient réagir (Cf. Jn 15-27 : "Vous aussi vous me rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement"). Quand on entreprend de répondre au Christ, c'est bien par là en effet que tout commence : l'écoute de sa parole et un regard jamais lassé sur sa manière de vivre, de servir et d'aimer.
Parce que d'abord ils acceptent d'être avec lui, de vivre avec lui, de tout partager de ses journées, les Douze vont être envoyés pour prêcher ce qu'ils auront compris du message de Jésus, et pour libérer les cœurs à la manière de Jésus : ils vont chasser les démons, et ils vont repousser, avec force avec douceur, les peurs, les remords, les tristesses qui paralysent les humains sur la route de Dieu.
La lumière et l'énergie pour la mission, c'est Jésus qui les donnera. Appelés comme apôtres, donc appelés pour être envoyés, les Douze restent des hommes, avec leurs limites, leurs défauts ; et surtout ils restent différents, choisis par Jésus avec leurs différences de culture, de tempérament, de besoins spirituels ; et sur la base de ces différences, Jésus va fonder l'unité de son Église. C'est bien le même message qui va retentir, mais lancé par douze voix ; ce sont bien les mêmes pains qui vont être distribués, mais par douze mains différentes.
Douze apôtres pour aller au-devant des douze tribus d'Israël,
douze cœurs d'hommes pour assumer avec Jésus la mission universelle.
Vendredi 23 janvier 2026
JE M'ABANDONNE À TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 24 JANVIER 2026
« Les gens de chez luiaffirmaient : il a perdu la tête » (Mc 3, 20 )
Méditation Père Michel Quesnel
Ce n’est pas la première fois que Jésus se trouve bloqué par la foule. Le jour où il avait guéri un paralysé étendu sur son brancard, la situation était à peu près la même : Jésus était dans une maison, les issues bouchées par l’affluence, sans communication possible avec l’extérieur, sauf par le toit.
Ici, pourtant, la situation est encore plus grave. Non seulement Jésus est enfermé, mais encore il n’a même plus la possibilité de prendre un minimum de nourriture. L’attachement excessif de la foule a quelque chose de meurtrier : Jésus est en danger.
C’est bien ce que comprend sa famille. Réagissant comme toutes les familles le feraient, elle vient pour le sortir de là. Mais elle n’a pas la manière. Au lieu d’essayer de comprendre pourquoi il se comporte de cette façon, elle estime que Jésus a perdu la tête. Et elle veut se saisir de lui, c’est-à-dire employer la manière forte.
Toute famille a un rôle ambigu. Elle cherche en général à protéger chacun de ses membres, ce qui est positif. Mais elle se comporte souvent comme un propriétaire, n’acceptant pas que tel ou tel déroge aux habitudes familiales et choisisse de vivre d’une façon qui tranche avec les bienséances.
Admirons Jésus qui a su prendre ses distances par rapport aux convenances. Et interrogeons-nous sur la liberté que nous laissons aux membres de notre famille. Sommes-nous trop indifférents aux dangers qu’ils courent ? Leur imposons-nous, au contraire, des contraintes insupportables ?
Seigneur Jésus, tu n’as pas craint de te mettre en danger et de te retrouver prisonnier de ton amour pour tes contemporains. Aide-nous à accepter les risques que prennent nos proches, et à oser en prendre nous-mêmes.
Samedi 24 janvier 2026
JE CROIS EN TOI
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 25 JANVIER 2026
« Il vint habiter à Capharnaüm pour que soit accomplie la parole d'Isaïe » ( /t 4,, 12 )
Méditation Père Nicolas de Boccard
C’est au moment où Jésus apprend que le Baptiste, son ami, son cousin, est livré qu’il quitte la maison familiale de Nazareth et part en Galilée, au bord du lac, pour inaugurer son règne. Il s’installe au pays de Nephtali et de Zabulon, terre méprisée par les juifs pieux, Galilée des nations. Jésus est blessé par la mort du Baptiste ; mais au lieu de s’enfermer, de ressasser, de se justifier, Il part sur les routes proclamer l’Évangile. Et il va choisir des pêcheurs, des gens du large et de l’espace : Pierre et André, Jacques et Jean. Ils deviendront les piliers de l’Église alors que tous les responsables (patriarches, prophètes, rois) de la première alliance étaient des gens de la terre : des bergers, des nomades, des guerriers. Devant la blessure, la réponse de Dieu est d’aller de l’avant – ne pas s’enfermer, ne pas se replier.
Cette même Église est attaquée, parfois à juste titre, elle est humiliée, déshonorée : faisons comme Jésus, partons en Mission, allons annoncer la Bonne Parole, justement parce que l’institution est décrédibilisée. L’Église n’existe que pour la mission, c’est sa raison d’être, son ADN. « Le Règne de Dieu se fait proche ». La parole et l’annonce du kérygme vont non seulement toucher les cœurs mais aussi purifier l’institution : « convertissez-vous » nous dit Jésus – c’est un travail toujours à reprendre, jamais terminé. Comme me l’écrivait une carmélite âgée, pétrie de sainteté, avec une grande candeur : « cette année [on entrait en carême], j’ai décidé de me convertir »…
Sainte Thérèse l’exprimait avec sobriété : « Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère. Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit. Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui ». Soyons un peu fou, le monde actuel le demande, pour que notre vie ait un sens et témoigne du Christ et que le Règne de Dieu s’approche…. afin que le monde soit sauvé.
Dimanche 25 janvier 2026
AIMER TOUJOURS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
LUNDI 26 JANVIER 2026
« La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux » ( Lc 10, 1)
Méditation Pasteur Magalie Girard
Apporter la paix, annoncer la proximité de Dieu, de son royaume, c’est une tâche importante qui mérite salaire selon Jésus. Et cela, c'est une bonne nouvelle pour nous aujourd’hui !
Les 72 que Jésus envoies en avant de lui n’ont pas de GPS ni de réservation à l'hotel ou de
chambre chez l’habitant. Néanmoins, ils vont à la rencontre, ils apportent avec eux une parole de paix et cela, c’est une chose sérieuse. D’après les paroles de Christ, il ne s’agît pas d’un prétexte pour rencontrer des gens mais d’annoncer le royaume en un endroit et de s’y installer.
Je sais pas si vous êtes bons mathématiciens, mathématiciennes donc déjà en train de calculer la croissance exponentielle du nombre de paroles de paix pouvant être échangées dans le pays grâce à ces 72 de départ ? Ou bien si vous êtes en train d’imaginer comment vous recevriez une telle personne vous annonçant que le Royaume de Dieu s’est approché de vous ?
Dans les deux cas il semble que Jésus ne s’intéresse pas à cela. Il ne semble pas chercher à
toucher un grand nombre de personnes rapidement, il ne semble pas intéressé non plus par la réaction des gens qui accueillent. Ce qui importe pour lui ici c’est de donner à ses envoyés des consignes sur leur action : bénir , annoncer la proximité du Royaume et guérir les malades tout cela sans se soucier un instant des contingences matérielles : pas de provision, d’argent ni d’équipement.
Et si c’était cela justement l’ouvrage qui mérite salaire ? Leur travail est de permettre à d’autres de les accueillir, d’entendre des paroles de paix, des paroles de bénédiction qui font du bien, qui soignent les humains.
Voilà un bel ouvrage n’est-ce pas ? Un travail qui nécessite beaucoup de confiance : en Dieu,
en soi et dans l’accueil des autres. Ne cherchez pas à rédiger un profil de poste pour recruter
de nouveaux apôtres ! Non, ces 72 là nous représentent tous et toutes. Nous pouvons faire ce travail, annoncer le royaume, apporter des paroles de paix et de guérison et recevoir comme salaire l’accueil, la bienveillance de celles et ceux qui nous accueillent.
C’est un bel ouvrage, dont notre société actuelle a autant besoin que les contemporains de
Jésus . Ce travail consiste à faire un pas de côté assez difficile : ne plus se préoccuper
d’assurer notre quotidien pour s’en remettre à d’autres ce n’est pas si facile ! Ne saluer
personne, c’est-à-dire ne pas aller chez des amis, ce n’est pas facile non plus ! Car cela
signifie sortir à la fois du cocon rassurant de notre mode de vie et de notre entourage pour
apporter la paix, voilà qui demande beaucoup de courage. Les paroles d’envoi de Jésus
viennent nous donner ce courage : où que vous alliez, ce n’est pas pour faire du chiffre c’est
pour donner des paroles de bénédictions, installer la paix et vivre ainsi prenant le temps de bien faire votre ouvrage en bon ouvrier, un ouvrage nécessaire et indispensable à notre monde, humain et non humain, à la Création toute entière.
©RCF
Lundi 26 ja,nvier 2026
POURQUOI MON DIEU?
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MARDI 27 JANVIER 2026
« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une soeur, une mère » (Mc 3, 31)
Méditation Père Nicolas de Boccard
Quelques versets plus hauts, une certaine hostilité s’était manifestée entre Jésus et les siens : « Il a perdu la tête » disaient certains en voulant s’emparer de lui dans ce même évangile de Marc. Et lorsque sa mère et ses frères cherchent à le voir, Jésus rappelle que les liens de sang sont moins importants que les liens spirituels : « Qui est ma mère, qui sont mes frères… ? Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ». Sa vraie famille se situe non dans sa parenté charnelle, mais dans les hommes et les femmes qui écoutent sa parole et la mettent en pratique.
Comme Marie a dû être heureuse d’entendre cette parole. Jésus, son fils, préfère en elle la fille bien-aimée du Père, plutôt que celle qui lui est liée selon la chair. Marie, qui toute sa vie a obéi à l’action de l’Esprit-Saint en elle, ne peut que se réjouir de cette parole qui est comme une consécration de toute sa vie et une reconnaissance de sa réelle maternité : elle qui a conçu dans son sein avant de concevoir dans sa chair : « Qu’il me soit fait selon ta parole » a-t-elle répondu à l’ange.
Jésus ne vient jamais nier les liens de sang ou de cœur qui peuvent lier les humains entre eux, Il vient les élever, les purifier, les transformer en liens spirituels.
Lorsque Jésus demanda à Thomas d’Aquin – que nous fêtons en ce jour - ce qu’il voulait en récompense de l’immense œuvre de théologien qu’il avait accompli, Thomas répondit : « Toi seul Seigneur ! ». Puissions-nous, à sa suite, ne chercher que Lui, le Christ !
Mardi 27 janvier 2026
VERS TOI SEIGNEUR J'ÉLÈVE MON ÂME
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
MERCREDI 28 JANVIER 2026
« Voici que le semeur sorti pour semer » ( Mc 4, 1 )
Méditation Père Nicolas de Boccard
Comme en aparté, les disciples viennent demander à Jésus une explication de la parabole du semeur. Et Jésus leur donne un enseignement adapté à leurs capacités – conscient que son premier enseignement était passé largement au-dessus de leur tête.
Ce récit, dont le sens immédiat parait simple, est riche. Ce grain jeté en terre, ce peut être chacun de nous, ou le travail de la grâce en nous. Mais pour que la grâce pousse en nous, il nous faut travailler : défricher, enlever les pierres et les ronces, sarcler, arroser. Saint Ignace disait : « il faut tout faire comme si Dieu faisait tout et tout faire comme si nous devions tout faire ». En fait, nous ne faisons que coopérer à la grâce de Dieu, en agissant jour après jour selon sa volonté.
Les explications de la parabole par Jésus sont riches d’enseignement. C’est la parole – comme le grain jeté en terre – qui germe.
Ne pas saisir la parole c’est laisser le malin l’emporter comme le grain tombé au bord du chemin
Ne pas laisser s’enraciner la parole, c’est être le sol pierreux qui ne permet pas que le grain aille au plus profond. Lorsque vient la tribulation, la plante sèche et se flétrit.
Le grain tombé dans épines et les ronces, c’est laisser les soucis du monde et la séduction étouffer le grain – la parole n’est plus audible, elle est asphyxiée et ne donne plus de fruit.
Seule la bonne terre permet au grain – à la parole – de donner tout son fruit. Puissions-nous, Seigneur, nous laisser ensemencer par ta parole – et accepter de coopérer à Ton œuvre en enlevant les ronces, les épines, les cailloux qui en nous l’empêchent de croître – afin de donner du fruit pour ton Église.
Mercredi 28 janvier 2026
PUISQUE TU NOUS REJOINS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
JEUDI 29 JANVIER 2026
« La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire.
La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous » ( Mc 4, 21 )
Méditation Père Nicolas de Boccard
Le discours de Jésus est simple, et plein de bon sens : la lampe est faite pour éclairer et permettre de voir clair. De toute évidence, on n’apporte pas une lampe pour la dissimuler sous un meuble. On la place sur le lampadaire pour que tout le monde puisse en bénéficier et voir.
De même Jésus que Saint Jean identifie à la lumière : « La lumière est venue dans le monde » dira-il en parlant de Jésus dans son prologue. Et Jésus se dévoilera comme la Lumière du monde ». Son message n’est pas un secret caché, mais un phare pour les peuples. Nous ne sommes pas une secte, détenteur d’une gnose réservée aux seuls initiés. Nous sommes le peuple choisi par Dieu, pour annoncer les merveilles qu’Il a faites. N’ayons pas peur de témoigner de notre foi ; soyons fiers de ce message lumineux que Jésus est venu nous apporter et osons en parler.
La foi est un don, mais nous sommes responsables de sa croissance en nous. Elle se cultive, s’enseigne : « Faites attention à ce que vous entendez » nous dit Jésus, ouvrons grand nos oreilles, lisons les écritures, travaillons notre foi. Car si nous nous contentons de peu, sans entendre, sans cultiver, sans développer, nous nous retrouverons totalement démunis : « Celui qui n’a rien, se fera enlever même ce qu’il a ! »
Jeudi 29 janvier 2026
EN TES MAINS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
VENDREDI 30 JANVIER 2026
« L'homme qui jette la semence, qu'il dorme ou qu'il se lève,
la semence grandit il ne sait comment » ( Mc 4, 26 )
Méditation Père Nicolas de Boccard
À travers un langage imagé, tiré du monde rural, Marc nous instruit sur la croissance du Règne de Dieu. Celui-ci continue son œuvre, comparable au travail de la terre : les semailles du grain jeté en terre, sa croissance, sa récolte. Ce travail se fait selon le rythme des saisons : automne, hiver, printemps, été. Il en est de même pour notre Église et pour chacun de nous. À travers les vents, favorables ou non, le Règne de Dieu se rend proche, se développe et mène tout à son accomplissement. D’une manière continue, silencieuse, efficace, c’est Dieu qui a l’initiative et qui continue son œuvre !
La deuxième parabole fait mention de la graine de moutarde qui devient un grand arbre. C’est encore vrai pour l’Église, elle a commencé dans le dénuement avant de devenir une institution pérenne. C’est aussi vrai pour la vie de la grâce en nous qui est appelée à se déployer ; à transformer nos vies, à nous « christifier ». Elle commence en germe dans le baptême et portera des fruits si nous respectons les promesses de notre baptême : « Il faut que Lui grandisse, et que moi je diminue » dira Jean-le-Baptiste en désignant Jésus (Jn 3, 30). Il faut que notre moi laisse la place à Celui qui est venu pour nous sauver ! C’est le travail de toute une vie ! Mais rassurons-nous, c’est Lui qui fait le travail, dans la mesure où nous le laissons faire…
Dieu nous parle en parabole. Une parabole n’est pas une histoire facile à bien entendre. Elle n’est pas un récit extérieur à nous-même, avec des personnages que nous voyons évoluer. Le propre d’une parabole, c’est d’être acteurs avec les autres. Le rideau s’ouvre, à nous d’entrer en scène. Et c’est là, et là seulement que l’on comprend la parole de vie qui nous est offerte et la mettre en pratique.
Vendredi 30 janvier 2026
LA VIE CONTINUE
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
SAMEDI 31 JANVIER 2026
« Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéisse ? » ( Mc 4, 35 )
Méditation Père Nicolas de Boccard
À la suite du discours en paraboles, Jésus va accomplir quatre gestes qui manifestent sa puissance. Le premier se trouve dans cet épisode de la tempête apaisée. C’est le soir, la mer est hostile et Jésus invite ses disciples à aller sur l’autre rive : le territoire hostile des païens et opposé à la Galilée. Tout pour engendrer l’inquiétude chez ses disciples et faire craindre la catastrophe. Et le pathétique de la situation se développe : la mer se déchaine et la barque est submergée par les flots. Jésus dort, quel contraste ! Aussi on comprend aisément l’énervement des disciples en proie à la mer déchainée. Jésus, réveillé par ses proches, commande à la mer, il l’« exorcise », et tout redevient calme. Mais le Maître fait de gros reproches à ses compagnons : « Pourquoi avoir peur, comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi …. ? ». Les disciples pensaient réveiller Jésus, et c’est Lui qui réveille leur foi !
Que cet épisode, condensé de la vie de la barque de l’Église et de chacune de nos existences, à la suite de celle du Christ, soit pour nous une parole de sagesse et d’apaisement. La barque de Pierre est secouée, nos vies sont secouées, mais Jésus est là même s’il nous parait parfois absent. Il éprouve notre foi et notre confiance.
Notre foi est petite et souvent submergée par les assauts des attaques, et la peur prend le dessus. Nous nous sentons perdus et Jésus nous semble comme absent. Nous crions vers Lui : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus ». Écoutons alors Jésus nous répondre : « Hommes de peu de foi, pourquoi avoir peur… »
Donne-nous Seigneur de ne pas nous laisser envahir par le doute, la peur, les hostilités. Tu nous as dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20) et que tu es « vainqueur du monde » (1Jn, 5,5). Notre combat est ton combat, et en Toi nous sommes déjà vainqueurs.
Samedi 31 janvier 2026
COMME UNE LAMPE SUR MES PAS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA
DIMANCHE 1er FÉVRIER 2026
« » ( Lc 21, 34-36 )
Dimanche 1er février 2026
COMME L'ENCENS
Paroles et musique : Jean-Claude GIANADDA